ψ / Semaine 2


Apnea - PEJAC


Deuxième semaine. Je vais atterrir dans une clinique qui prend en charge les Troubles du Comportements Alimentaires. Les premiers jours seront un peu compliqués mais bientôt mon corps et mon esprit vont trouver la paix. Ça va durer à peu près un mois. Un mois où j’oublie parfaitement mes emmerdes, un mois qui va faire des vacances à mes nerfs.




SEMAINE 2

Jour 6 : lundi 11 février

[Cette nuit-là je cauchemarde : les deux filles que je côtoie ici se retrouvent avec moi pour un repas de famille, dans MA famille, chose déjà en soi très improbable. Au fil du repas, je me rends compte que tout le monde, même les deux filles, finissent par se mettre d’accord sur le fait que je suis une mauvaise personne. Je quitte la table en me disant « Oh non, pas encore. »]

Je me réveille en pleurant du coup. C’est l’un des premiers effets de l’arrêt du cannabis, le retour des rêves.

Les planètes commencent à s’aligner, mais non sans mal. Ce lundi, l’ambiance est encore bien chaude, entre les déconvenues « amoureuses », les géants qui tombent de faiblesse et les petits jeunes qui bouillent de colère. J’ai posé trois jours plus tôt une permission pour pouvoir sortir de 14h à 18h, histoire de faire quelques courses mais surtout ma lessive dans une machine qui nettoie vraiment, mais pas de chance, pas de médecin pour la signer et me l’accorder. Aux alentours de 15h, je commence à être comme tout le monde : méchante. Je tiens tellement à pouvoir sortir, pitié, que j’envoie presque chier l’assistante sociale qui se propose de me rencontrer sur le champ pour faire le point sur ma situation administrative et financière. Nous découvrons toutes les deux avec stupeur que la clinique de Lyon m’attend demain à 14h, l’info n’était juste pas passée. Joie bonheur, je vais sortir de cet enfer et pour ce faire, j’ai même l’autorisation de rentrer chez moi pour la nuit, histoire de préparer mes valises (un slip et deux chaussettes ça ne va pas suffire). C’est l’ami de Machérie qui vient me chercher.

De retour chez moi, je passe la soirée devant la centaine d’euros d’herbe qui m’attendait à la maison, sans y toucher. Je demande quand même à l’ami de Machérie de fumer devant moi, histoire que j’inhale passivement, mais il ne le fume qu’à moitié et moi ça ne me fait même pas tant de bien que ça. C’est le Valium qui fait ça, c’est l’antidépresseur des toxicos. Enfin, c’est la drogue de substitution des drogué·es quoi, un clou chasse l’autre, viendra le moment où il faudra que je me sèvre aussi du Valium. C’est tellement doux, léger, sans effets secondaires douloureux que je me dis que ce sera facile.

J’écoute aussi les 10 messages que ma fille m’a laissés, de plus en plus en inquiète, puis ma psy, de plus en plus inquiète et enfin ceux de la gendarmerie, pas plus inquiets que ça en revanche. Ils sont passés chez moi pour voir ce qu’il en était mais sont partis rassurés parce qu’apparemment, le voisin m’a vu rentrer mes poubelles… mardi. Schtroumphant non ? Je rappelle tout ce petit monde, je fais mes sacs et aux alentours de 1h du matin, je m’endors d’un juste sommeil.

Jour 7 : mardi 12 février

C’est avec la certitude cette fois que je n’y resterai pas plus de quelques heures que je retourne en enfer, afin qu’un taxi m’amène (presque gratis) jusqu’à Lyon. Le dernier repas est encore chaudement nerveux, tout le monde est en colère pour des raisons qui m’échappent dieu merci, ma voisine de lit s’est tailladée les poignets dans la nuit, pendant qu’une autre tentait de se pendre à sa fenêtre avec son écharpe, entre autre parce que je dois partir et qu’elles ne savent pas ce qu’elles vont devenir sans moi. Malgré tout l’amour, l’empathie et le respect que j’ai pour elles, je trouve que ce sont des mauvaises raisons et je me félicite plutôt de ma libération. Moi non plus je ne sais pas ce qu’elles vont devenir. Je leur envoie, ici et maintenant, beaucoup d’amour.

Sur le trajet qui me mène à Lyon, on cause addictions avec le chauffeur : le bédo bien sûr, mais aussi le poker. C’est bien le poker, mais ça te ruine ta life si tu joues avec tes sous et ta fierté, deux trucs qui ne devraient jamais se retrouver sur une table de jeu.

Arrivée sur place, je suis bombardée d’informations : les conditions de ma prise en charge par ma mutuelle (on me donne une chambre simple pour des raisons médicales mais la MGEN ne la prend pas en charge, c’est donc un acte gracieux et philanthrope de leur part mais ça je mets deux jours à le comprendre, deux jours pendant lesquels je pense que je me ruine à me soigner), l’interrogatoire du médecin, le fonctionnement du lieu qui se révèle être un dédale où je crains dès le départ de me perdre en permanence, mais surtout, les deux « contrats de soin » que je signe : un premier contrat qui concerne ma prise en charge alimentaire, et un second pour la prise en charge de mon addiction au cannabis. Ce dernier est le plus simple à respecter pour moi : ça ne va pas être compliqué de ne pas me stupéfier pendant mon séjour, je n’y pense même pas une seule seconde. Le premier en revanche, se montre plus retors… D’abord, je dois donner mon portable dans les deux heures (le temps de prévenir ma famille et mes proches que je ne serai plus joignable) et pour 8 jours, je m’engage à manger des demi-portions à tous les repas et enfin, à rester dans la salle à manger deux heures après chaque repas : c’est le « cadrage », dont la nécessité m’échappe sur le coup. En fait, il me faut quelques heures pour comprendre que tout m’échappe dans ce contrat : j’accepte de donner mon portable pour 8 jours parce que je me dis qu’il doit quand même bien y avoir un téléphone ici et que je devrais bien y avoir accès au moins un tout petit peu, ponctuellement, avec l’accord d’un médecin, mais non. La rupture avec l’extérieur doit être totale. Ensuite, les horaires : sans portable pour me donner l’heure et vu la minutie du chronométrage de mes journées, ça va être dur et d’ailleurs, rien que le chronométrage, là, ça m’emmerde d’avance. Enfin, je comprends (ou crois comprendre) que ce cadrage de deux heures après chaque repas, c’est pour être surveillée pour que je n’aille pas me faire vomir. Le truc à pas me dire. On m’assimile encore à une ado en rupture avec son propre corps et qui se trouve énorme dès qu’elle prend un gramme, ça va pas le faire ! Pour couronner le tout, on peut même pas aller pisser pendant ces deux heures sans y aller toutes ensemble, sous la surveillance d’une infirmière. Je n’ai pas le droit non plus de faire de sport ou de tenter d’éliminer le moindre nutriment que j’aurais absorbé par un effort physique. On me confisque ma tondeuse (je me coupe moi-même les cheveux) et mon compas (« pour votre sécurité et celle des autres patientes »), ma ceinture, ma corde à sauter. Je laisse croire l’infirmière qui fait l’inventaire de mes affaires que mes balles de jonglage sont des balles anti-stress, des fois que ce soit considéré comme une activité physique.

Je me montre quand même un peu conciliante et je mets à profit l’heure qui me reste avec mon portable pour rappeler ma fille et son père, Machérie, la famille auprès de qui j’assure le soutien scolaire chaque semaine et enfin mon frère. Dans les minutes qui suivent, je reçois des messages de mon père et d’un de mes petits frères, avec qui je n’avais plus aucun lien depuis des mois voire années. Je ne sais pas quoi en penser : je suis sous Valium je vous rappelle.

Enfin, on me met en garde contre les vols, fréquents : il faut avoir apporté un cadenas pour fermer votre armoire, on ne vous l’avait pas dit ? J’ai apporté un peu de fric, mais surtout mon ordinateur portable, mon niveau de stress grimpe brutalement, d’autant que j’apprends encore à retardement que je n’ai aucun droit de sortie pendant les 8 jours à venir. Je vois tout rouge et je manifeste mon mécontentement, qui grimpe encore d’un niveau quand je pige que la demi-portion que j’ai le droit de manger, c’est tout ce que j’ai le droit de manger. Je pleure devant ma demi-pomme dauphine, mon demi-yaourt et ma moitié de pot de compote (ils le ouvrent et les vident, si si). Je viens pour manger et on m’affame alors que je viens de passer quasiment une semaine à enfin manger correctement.

Je finis la journée les nerfs en pelote parce que je constate aussi que l’hôpital ne fournit aucun linge de bain, je vais pas pouvoir prendre de douche avant d’en avoir acheter une oui mais, j’ai pas le droit de sortir et il est interdit de demander aux autres patientes de faire des courses à notre place. Ça me broute doucement mais sûrement, mais heureusement : Valium et somnifère et je n’y pense plus jusqu’au lendemain.

Jour 8 : mercredi 13 février

Le petit déjeuner, servi dans ma chambre se compose d’un fond de café avec un demi-sucre, d’un ridicule quignon de pain, d’une demi-portion de beurre et d’une barquette de confiture à moitié vide. J’ai faim bordel !!! Je manifeste mon aigreur dès qu’une infirmière me demande comment je vais et passe plusieurs heures à jongler, jusqu’à ce que le psychiatre qui me suit me rende visite et accepte de me passer en « 3/4 », le stade entre la demi-portion et la portion complète et qui se révèlera être l’exacte portion qui me satisfait, alléluia ! mais pas avant le lendemain parce que les plateaux sont déjà préparés pour aujourd’hui. Néanmoins, ça me calme d’avoir été entendue, j’accepte leur foutu « cadrage », que je passe à lire et dessiner. Je fume peu. Je sens que ça va peut-être le faire, finalement. La seule chose qui pourrait me mettre encore en colère, c’est qu’on prenne encore ma parole pour du pipi dans un violon. Je demande au psy s’il pense que je me fais vomir, il me répond non mais là c’est moi qui prend sa parole pour de la pisse.

D’ailleurs, je ne crois pas l’avoir précisé : il n’y a que des femmes ici… sauf les psychiatres, hein, qui sont des hommes, la plus grosse tare que puisse porter un humain selon moi mais bon, il semble que l’on n’ait pas le choix. J’apprends aussi qu’on pratique encore les électrochocs sous anesthésie générale (au curare) (c’est la « sismo-convulsivo-thérapie »), les meufs en sortent sans plus savoir quel jour on est, je m’ébaubis, on « soigne » la dépression avec ça ? Juré, c’est vachement moins fort qu’avant. Ça me rappelle cette psy, il y a deux ans, qui a passé les deux seules séances que j’ai eues avec elle à tenter de me convaincre de prendre comme elle (voix pâteuse, yeux vagues, charisme de chamallow) des antidépresseurs, avec l’argument que la dépression c’est un truc qui se passe dans le cerveau et que justement, les antidépresseurs agissent sur le cerveau, ça peut donc fonctionner… je me souviens lui avoir dit : des coups sur la tête ça pourrait marcher aussi alors ? Notre relation thérapeutique s’est arrêté là mais je constate que je n’étais pas si loin de la vérité.

Dans l’après-midi, je me retrouve en « groupe addiction », où on cause alcool et cannabis. Je suis stupéfiée des milles raisons et façons qu'on peut avoir de se foutre en l'air.

Jour 9 : jeudi 14 février

Tiens, c’est la Saint-Valentin, mais c’est tout juste si je me souviens que je suis là suite à une rupture sale.

[J’ai encore rêvé cette nuit : mon kiné (beau et musclé) est en train de me faire les manipulations habituelles, je vois la scène en « caméra subjective », comme je me vois d’habitude donc. Je suis en sous-vêtements noirs et mes poils de pubis sortent comme d’habitude de mon shorty. Par contre, ma peau est bronzée et je suis un peu dodue. Alors qu’il replie ma jambe contre ma poitrine, il niche son nez entre mes seins (!) et reste là un moment, à me respirer, puis prononce un mot dont je ne me souviens pas mais qui exprime le ravissement.]

Là on me réveille pour qu’on me prenne ma tension. Elle est nickel.

Je suis sensée voir mon second psychiatre ce matin mais je ne le vois pas parce qu’il est passé pendant mes heures de « cadrages », amusing qu’il ne soit pas au courant du protocole de soin qu’il m’a prescrit (c’est lui le psy en chef ici). Demain il me reprochera de ne pas avoir fait le trajet jusqu’à son bureau alors qu’on n’a même pas le droit d’aller pisser toutes seules et qu’on m’a assuré qu’il devait venir me chercher, hmm.

Dans l’après-midi, j’ai obtenu une permission de sortie pour pouvoir m’acheter cadenas, serviette de bain et autres produits de première nécessité : trois heures à marcher de Lyon à Saint-Fons, le psy ne serait pas content s’il savait toutes les calories que j’ai perdues à marcher le plus vite possible pour tout trouver sans rentrer en retard… Pour la première fois de ma vie, je traverse un magasin et des rues pleines d’odeur de bouffe en me disant « pense pas à bouffer, pense pas à bouffer », parce qu’il est très rigoureusement interdit de manger entre les repas et que je voudrais pas décevoir le peu de confiance que m’accorde les psy. Pis sinon c’est moche Lyon, ça pue, c’est sale et franchement, c’est juste plein de Lyonnais en voiture. Au retour, je retrouve la rue dans laquelle se trouve la clinique sens-dessus-dessous, des flics et des pompiers dans tous les sens.

En fin d’après-midi, je retiens in extremis une fille en plein craquage de nerfs de se jeter dans les escaliers, bras ouvert, yeux en larmes et adieu à la vie, mais personne ne me croit, elle est juste tombée, c’est tout. Ouh. Je pleure un peu parce que c’est la… attends je compte… une (mon père), deux (mon frère, deux fois), trois (un autre frère), quatrième, cinquième (les deux filles en enfer), sixième personne qui me prend à témoin pour se faire gravement du mal (sans me compter moi-même, hein) mais heureusement… c’est l’heure du Valium.

Au repas du soir, on me « rappelle » (je suis presque sûre que ça n’a jamais été dit) qu’il ne faut pas parler de nourriture pendant le repas, alors que j’exprime mon immense plaisir à ouvrir mon pantalon tellement je me sens pleine avec mon trois-quarts de portion. On a le droit de dire que c’est bon, mais pas que ça nous fait du bien, okayyyy. Ensuite, on a toute une furieuse envie de pisser mais il faut attendre l’infirmière une bonne heure et demi, tu as compris pourquoi. J’ai un petit mouvement d’humeur et pour montrer ma non-volonté de décharger mon repas dans les toilettes, je décris minutieusement à voix haute à l’infirmière qui se tient derrière la porte ce que je fais : « Je pisse. Là je pète. Je m’essuie la chatte. Je remonte ma culotte… » etc, heureusement ça la fait rire.

Je me couche en espérant que tous les jours ne seront pas aussi durs que celui-là ici.

Jour 10 : vendredi 15 février

Je me rends compte en me levant qu’on m’a volé le seul truc que je ne mets pas sous clé quand je quitte ma chambre : mes vieux chaussons tous pourris en taille 35. Seriously ? Je pose un avis de recherche (avec portrait-robot de mes mules en pilou-pilou et récompense en gratitude éternelle) sur ma porte de chambre qui fait marrer tout le monde, c’est toujours ça de pris, hein… En même temps, j’ai signé un truc qui dit que l’établissement se décharge de toute responsabilité quant aux pertes, vols et détériorations éventuelles de mes effets personnels, donc…

Je prends aussi ma première douche depuis plusieurs jours.

Je rencontre enfin le psy que je devais voir la veille, qui se fend d’une description de ma maladie sans avoir consulté mon dossier (pas eu le temps…) j’ai répondu oui-oui en pensant con-con. Selon lui je dois lâcher-prise, les anorexiques ont un problème avec le contrôle. Je serais hyperactive et inconsciente de l’état dans lequel je me trouve. Il s’inquiète beaucoup pour mon foie, il imagine que mes résultats sanguins sont catastrophiques. Il ne veut pas savoir si je me fais vomir ou pas, tu vois, toutes les patientes mentent. Ah ah, encore un médecin avec lequel j’aurais une relation de confiance à 0 sur une échelle de 1 à 10, foutredieu.

Le truc un peu positif de la journée, c’est quand j’assiste au groupe de parole « Corps Émotion et Nutrition » (j’invente rien) et que je peux enfin exprimer que si je ne mange pas, c’est parce que c’est la seule façon que mon corps a trouvé de se soustraire à ses obligations terrestres. Que je ne me fais pas vomir, que je suis gourmande, que je suis excellente cuisinière, que je n’ai pas de problème avec la bouffe, que je n’ai aucune carence, mais que je perds l’appétit quand je perds l’envie de vivre. J’espère que le message passera.

On se bidonne à la lecture de nos horoscopes chinois après le repas, on se marre, on fait connaissance, c’est bon. Bon.

Le soir avant de me coucher, je prends sagement l’anti-dépresseur qui doit lutter contre ma dépression, mais je décide de ne pas prendre l’anti-dépresseur qui est utilisé comme somnifère, je suis sûre de dormir.

Jour 11 : samedi 16 février

[J’ai pas beaucoup dormi en fait mais j’ai intensément rêvé (preuve que j’ai dormi) : la mafia (oui) organisait une petite sauterie dans mon 29 m², je me suis envolée au-dessus de cette foule violente au moment où ça sortait les flingues pour s’entretuer, pendant que ma mère (ce démon) faisait faire sa lecture à ma fille. Je ne volais pas très haut, disons à un ou deux petit mètres du sol, c’était dur, c’était fatiguant, mais bordel JE VOLAIS. Juste après, je découvre qu’une des femmes que je côtoie dans l’association où je fais du bénévolat a une relation sentimentale avec mon père, chose qui, non bizarrement, les rend tous deux honteux.]

Je suis de bonne humeur, même légèrement euphorique dans la matinée, le soleil est beau, je suis au top. En fait, c’est le premier jour d’une série d’excellents jours. Enfin.

Je découvre la petite bibliothèque dont est dotée la clinique : une salle minuscule où s’entassent des bouquins sur plusieurs épaisseurs par rayonnage, sans aucun souci de classement (les polars et les BD vaguement séparés du reste).

Je repars avec un essai d’Hannah Arendt (La crise de la culture) dont je devrais vous gratifier de quelques extraits dans les jours à venir parce que c’est absolument passionnant (et qui m’a fait réviser mon alphabet grec), ainsi qu’un documentaire sur les Premières Civilisations qui devrait être drôle à lire parce qu’il date de 1993.

Jour 12 : dimanche 17 février

[J’ai vachement mieux dormi que la veille, toujours sans somnifère et j’ai encore beaucoup rêvé : je me trouvais cette fois dans un château médiéval, où un despote logiquement centré sur lui-même précipite les gens qui ne l’écoutent pas attentivement dans le vide. Au sol, tout autour dudit château, les empreintes des corps des gens qui se sont écrasés là. Pour info, c’est un mélange de ce que je pense du dernier psy que j’ai vu et du dernier article Wikipédia que j’ai lu avant d’atterrir (…) en psychiatrie. J’ai les rêves les plus faciles à interpréter du monde, oui.]

Il y a une belle statue de Vierge Marie dans notre parc, je lui tire le portrait parce que j’adore les Marie et dessiner aussi. Sur son socle, il y a marqué :

« Ô Marie, conçue sans péché, priez pour vous qui avons recours à vous.
100 jours d’indulgence ».

100 jours, c’est pas mal quand même, je vais pas cracher dessus au prétexte que je ne suis point catholique.

Je continue de gribouiller dans la soirée pendant nos heures de cadrage, pour toutes celles qui veulent bien se faire tirer le portrait.

Pis sinon je fais des cacas un peu durs et qui flottent pas. C’est tout nouveau, tiens.

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