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Affichage des articles du avril, 2006

Décalés

Doucement, nous alternons nos vies. Lui me bourre la journée, moi je le quitte la nuit. On s'engueule sous le soleil, mais pas trop, que je puisse en profiter sous la lune. On pourrait casser (mais pourquoi je le dis, d'ailleurs ? parce que ça fait encore peur) ! Je lui ai dit. Pour sa vie. Qu'elle se ferait probablement (p... Volu) sans moi. Ça reste de l'ordre de la menace pour lui. Si je lui dis, c'est que je cherche à le faire réagir. Ça ne le fait pas réagir pour autant ! C'est vraiment ça le plus hallucinant : sa façon de tenir à moi, et celle, juste à côté, de m'ignorer superbement.

Le champ de naviots - Gaston Couté

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J'aime bien la fatigue de la vie, même si les grasses mat' me manquent un peu. Vi, finalement, le seul truc qui me rassure, c'est de me dire que je serais enfin utile. Plus qu'du feumier, à présent !

Lâche !

Je te le dirais pas. Un jour, tu comprendras, quand tu verras qu'il manque des meubles. Un ptit mot sur la table. Peut-être même pas. Ou alors je te dis rien, mais tu sais tout. Genre tu fouilles, et tu trouves. Ben oui, c'est ça de cacher. Ou encore, je te le dis, et on regarde ce que ça donne. Aucune solution n'est la plus simple. Dans tous les cas, il faudra que je te regarde dans les yeux à un moment donné.

L'Exclue - Alina Reyes

« Déçue par les hommes, les femmes et la société en général, qui tous m'avaient laissée sans emploi, je décidais d'en finir par une grande histoire d'amour avec moi-même. Partie sans laisser d'adresse, je m'installai au Luxor, rue de M.

La mer et la mariée

Ça fait comme une succession de vagues, comme la marée... Imperceptible si vous n'en faites pas partie... Contre mon dos, il ondule doucement, ses bras qui font le tour de mon ventre, pour se rejoindre entre mes jambes.... Sur les flancs, on tangue doucement, on froisse les draps avec patience.... La marée monte... dans mes reins, mon ventre... beaucoup plus haut en fait... jusqu'à la gorge.... Elle monte avec certitude, elle sait ce qu'elle veut cette grande surface tiède... elle lèche la plage, doucement, l'entame, gagne du terrain... du bout du bout, elle me remonte le vibration de plaisir jusqu'en haut du crâne. Fiché dans Volu, il s'arrime de ses mains sur mes hanches, et nous basculons solidement sur les genoux, pliés l'un dans l'autre.... Je le sens sur mon foie, mon estomac, qui lui laissent place... je le sens qui remonte tout ce qu'il peut, des ondes jusque dans les dents... le cerveau à la retourne, l'abdomen