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Affichage des articles du juin, 2006

Au jardin

18H. Le soleil se fait moins mordant, il est rasant, c’est l’heure où c’est ton copain. C’est à cette heure-ci que je sors mon ptit short, un de tes vieux T-shirt, mes vieilles grolles, que j’empoigne la bêche, le râteau, la ptite binette que t’as dégoté exprès pour mes petites mains, et que je vais batifoler dans l’herbe folle et la terre molle.

Comment je suis devenue un homme

C’est lent, comme processus, insidieux. Complexe aussi. J'ai fait ce que j'ai pu pour être claire, concise et ordonnée tout au long de ce post. j'ai bien senti que j'ai failli. je peux pas mieux, au risque de foutre encore plus le bordel. Parce que l'édification de la libido d'un individu, d'une individue, même, c'est 'achement inconscient, tabou, intime, inconnue. Au début tu ne doutes pas que tu vas en pâtir, vu que ça te fait jouir, je veux dire. Et vu que ça t’ouvre l’appétit, que tu grossis, que tu ris, et tout. Ça a commencé en me rendant compte que j’étais une fille. Une jolie fille, même, vue de loin, et qu’une fille, ça a un corps de fille.

Soleil. Soleil. Soleil. Foin.

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Où nous trouvons une raison de plus de ne pas porter de soutien-gorge. Le cul calé comme il peut à l’arrière de l’andaineur (Andex PZ 420…), ça crapahute sec. Ça vous remplit les oreilles, ça vibre, ça secoue. Un truc de malade. Parcourir chaque mètre carré d’herbe coupée, en faire un petit tas bien joli, bien régulier, tout en longueur. Sous une chape de soleil de plomb.

J'ai la tête éperdue

J’ai la tête éperdue Mon épervier en rut ! Attention tu vas glisser Sur mon jus qu’a coulé Je m’retiens au lavabo Toi à mon dos Un qui dérape Et c’est la chute qui dégnape ! Les pantalons sur les chevilles Ca vous met l’équilibre en vrille… T’avais pas le temps, Soi-disant ?

Je n'ouvre pas les yeux

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Je n’ouvre pas les yeux. J’écoute. J’écoute sa respiration, j’écoute le matin. J’écoute ses bras qui me cherchent, son corps qui se tend vers moi. J’écoute sa peau qui m’effleure. J’écoute les draps qui s’éveillent eux aussi, qui se remplissent de nos mouvements nouvellement conscients. J’écoute le soleil entrer sans frapper, j’écoute la journée commencer.

Valériane

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Une recette de derrière les fagots pour un bain relaxant… Allez, aujourd’hui, la petite jeunette que je suis va vous donnez un truc de grand-mère, parce que ça faisait longtemps, parce que ça marche, j’en sors, et parce que j’en avais envie, c’est tout. Sortons les ptites tasses à thé, les napperons, chaussons nos charentaises, et causons Valériane. Officinale de son nom.

Boules de geisha

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« C’est joli C’est doux C’est beau C’est fort… C’est plein de couleurs… » C’est rose. Et violet. C’est rond. Avec des coins qui font du bien. Avec un imperceptible (pas à la vue, mais à vue de chatte) creux au milieu. Y’en a deux, donc. Une, puis deux.

Elles sont belles ces heures

Elles sont belles ces heures Elles sont belles Elles s’étirent Elles sont douces Ces heures de caresses Ces minutes vaporeuses Ce temps de narcose… Après la course au ciel Les cris qu’on soutire Mes jupes que tu trousses C’est enfin la promesse De longues minutes langoureuses Sous nos paupières closes…

Sodome

Dans tes mains au chaud Je fonds comme une noix Du beurre sur le dos L’oreille à ta voix Je perle de plaisir Au bord de l’éternuement Les tripes qui voudraient rire Comme si ça chatouille dedans Comme une envie de croquer De mordre à belles dents Dans un met qu’il faudrait sucer Apprécier doucement Comme le soleil dans la face Devant un putain de paysage Que même entre tes doigts ça passe Que tu peux juste gueuler de rage Comme une soif   qui taraude Sous un soleil de plomb Qu’on t’apporte de l’eau chaude Et une éponge pour gueuleton C’est comme le bouquet final Qui péterait dès le début Puis une fusée intersidérale Qui n’atterrirait plus C’est une faim quasi rassasiée Un gâteau encore dans le four C’est vouloir se gratter Et avoir les bras trop courts C’est s’exploser un bouton Ou péter en public Rentrer un cube dans un trou rond Ou avaler un bonbon qui se chique C’est vouloir mais ne pas pouvoir C’est être sur le po

Poilu

Mon crépu ! Lisse sous le dessus Puis plus que poilu, Ton dos hérissé, Ton ventre barbelé, Et tes épaules fourrées Appellent la dextre à Volu Comme le dos d’un matou moussu.

Matin

Matin C’est-y pas bon Petit patapon Ce soleil qui nous fait luire Tralalire ? Ca nous secoue les rêves Petite pâte à sève Nous tire les oreilles Poil à l’oseille ! J’l’ai pas entendu sonner Il a dû murmurer J’aurais bien laissé entrer le vent Si tu frissonnais pas tant Ca m’aurait fait voler les jupons Encore petit patapon ! « Tu fais l’andouille » Ca t’épouille Y a mille choses à faire Tralalère On les fera demain Poil dans la main.