C’est LA question qui fâche. Qu’on puisse se la poser, quelle horreur ! Une petite dose de violence psychologique ? Car c’est évident, nous n’avons rien de commun avec les bêtes, qui, elles, ne parlent pas, n’ont pas de conscience, ne connaissent ni l’art ni l’humour, ne votent pas et seraient bien emmerdées face à une tablette tactile. La plus grande part de l’humanité vit dans la certitude que ses droits sur les animaux sont absolus, sans même avoir à avancer d’argument pour cela, c’est un état de fait, d’évidence, un constat : l’Homme peut tout faire aux animaux. - Nous en faisons des « animaux de compagnie », dans les meilleurs des cas, ceux-là jouissent d’une considération sans nulle autre pareille, mais c’est pas Byzance non plus, hein. Ils ont leur promenade du soir, leurs salons de beauté, leur société de protection, et une batterie de textes législatifs qui encadrent leurs existences.