Typhaine D



Tu ne connais pas Thyphaine D ? Alors il est temps de combler cette lacune ! Professeuse de théâtre, créatrice des Contes à rebours, de La Pérille Mortelle et lauréate du prix d’éloquence Gisèle Halimi de la Fondation des femmes en 2018, Thyphaine D. milite pour les droits et la protection des femmes. Pour qu'elles parlent et qu'on les écoute, elle tord le cou chaque jour que déesse fait à la règle la plus injuste, qui abrège en quelques mots nos souffrances, la domination des hommes sur les femmes : le masculin l'emporte. Les victimes, pour elle, sont toutes des héroïnes.

Je te propose de nourrir tes cerveaux et tes oreilles de son travail, ainsi que de l’édifiante interview qu’elle a donnée au micro du podcast Les Impertinentes.


Bonne écoute.



« Les plateaux de théâtre et de cinéma ne doivent plus être des zones de non-droits, ce n’est pas normal. Le droit du travail doit s’appliquer. Ça n’est pas vrai qu’on peut faire de l’art qu’en reproduisant les violences. D’ailleurs, si on réfléchit bien, les Tarantino et les machins, lorsqu’il s’agit de couper des bras, quand on imagine les scènes de Kill bill avec le sang qui gicle partout, là ils font des effets spéciaux. Lorsqu’il s’agit de faire subir aux actrices, pour de vrai, des violences sexuelles, soudain on n’a plus d’effets spéciaux. On peut faire comprendre un milliard de choses avec énormément de respect. On peut faire comprendre, comme le fait par exemple Céline Sciamma dans son dernier film, qu’il y a beaucoup de désir, beaucoup d’attirance et des relations sexuelles absolument épanouissantes entre deux femmes sans forcément les montrer, donc sans forcément les faire subir aux comédiennes qui elles ne sont pas dans un état désirant. On remplit un contrat, il y a une forme de contrainte. C’est plus intéressant et plus recherché d’aller chercher de nouvelles façons de faire de l’art qui soit pas patriarcal, avec ce male gaze insupportable, qui nous fait plaquer de la pornographie partout sur nous, nos corps de femmes. »

Son concours d’éloquence


La pérille mortelle 

« Voyage en Matriarcate, quand, en française, la féminine l'emporte sur la masculine...

Venez voyager dans un monde où les femmes retiennent depuis des siècles tous les leviers du pouvoir et exhibent leurs menstruations avec fierté, où les petits garçons sont élevés pour ne se destiner qu'aux taches domestiques et au soin des autres avec humilité et discrétion, où de vieilles académiciennes repues de privilèges hurlent à la "Pérille Mortelle" quand des militants masculiniste demandent un langage un peu plus inclusif...

Occasion de revenir de manière humoristique sur des débats qui secouent l'actualité, et de faire entendre d'autres possible pour la langue, et l'égalité !

D'abord une performance, "La Pérille Mortelle" devient un nouveau spectacle inédit... à la "Féminine Universelle" ! » 



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