La scène du bain


Ceux qui me connaissent un peu le savent : je suis très aquatique. J’adore l’eau, son bruit, son goût, ses transformations, son comportement. Je suis parfois potomane. Des envies d’eau.

Certains l’aiment en petite quantité (voire uniquement glacée) dans du whisky.

Moi je l’aime par 200 litres dans une baignoire. Et c’est en écrivant ma bouse, là, que j’ai compris à quel point…

L’écriture de ce livre a été quasi automatique. Je ne me suis pas posée de questions, ça faisait 15 ans que j’en rôdais la narration, vi. Et quand j’ai eu fini, j’ai relu. Il y a une scène qui revient très souvent, à mon étonnement curieux : la scène du bain.


Simplement, la fille se fait donner le bain. Souvent elle a mal partout à ce moment-là, et alors de forts (oui, ils sont tous forts… je crois que c’est mon unique critère physique de sélection, non pas la force d’ailleurs, mais la non-faiblesse. J’aime pô les ablettes dans mon style) bras masculins la lavent et la parfument avec douceur.

Le décor : j’ai un faible pour les petites baignoires dans lesquelles on est juste bien seule, à l’étroit à deux. C’est une baignoire en métal, avec des pieds griffus de lion. Il y a un drap clair qui en recouvre le fond et les bords. Elle est posée là, on peut tourner autour. Pas de bulles, pas de remous, que ceux produits par les corps qui s’y meuvent avec précaution (ou pas). Le drap s’imbibe doucement, colle aux parois. L’idéal, c’est d’avoir un esclave ou deux pour la remplir. Avec des seaux. Il faut que ce soit dans une grande pièce aussi, claire de jour, dans la pénombre la nuit. Il faut que ça puisse déborder, qu’on puisse jeter carrément des seaux d’eau à travers la pièce et que ce ne soit pas grave.

Ça me fait bizarre de me penser dans cette scène. C’est très intime. Il paraît que j’ai de discrets délires de purification (en fait, de sentiment d’être impure, plutôt) depuis ma tendre enfance. Je crois que ça y participe. Je veux qu’on me lave, ensuite.

Qu’on me plonge dedans, et qu’on me lave. Il faut que l’eau soit parfumée, il peut même y avoir des fleurs dedans, des violettes, ou des feuilles de valériane.

Il faut me frotter doucement, patiemment, partout. Juste avec la main, le savon dans l’autre. Ou un tissu fin, plié.

Que la mousse soit épaisse sur ma peau. La main glisserait facilement sur chaque pente, chaque arrondi, ceux des mollets, des fesses, des bras et des épaules. Dans chaque pli. Je veux que ça sente la fleur d’oranger. Ou quelque chose comme ça. Les câlins au savon, c’est génial (mais ça pique les yeux).

Qu’on me rince à grande eau. En me faisant couler doucement l’eau dessus, que ça glisse à mes pieds, dans le bac vide. Ou qu’on me jette des seaux d’eau froide, de plus en plus froide, sur la tête.

Et que ça parte au puits perdu.
                                                               

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