Équi-libre
Le cul, c’est un truc de ouf.
On n’est pas deux à le faire, à le voir de la même façon, zêtes d’accord ?
On a nos vanités, nos egos, nos exigences. Nos principes, ce qu’on refuse, ce
qu’on accepte.
Étant donné la diversité des mœurs chez
mes contemporains, toute idée de norme me fait rire paisiblement. Mon attitude,
comme en toute chose, est la tolérance (je vous invite à vérifier la notion de
souplesse qui habite ce mot dans un dictionnaire).
Nos corps ont besoin de sexe. Nous en
avons tous besoin. Les personnes que je rencontre qui ne ressemblent pas à
« tout le monde » et qui souffrent de ne pas fréquenter de
partenaires sexuels, me touchent terriblement. Je sais comme la chair peut mordre
l’esprit, et réciproquement.
Ce que je trouve dans le sexe ?
Un éveil du corps, d’abord. Des tas d'études affirment que les câlins c'est bien,
que pour rester sain, positif et en bonne santé, le corps humain a besoin de
contacts quotidiens, répétés : au moins 5 « étreintes » par
jour… Les avons-nous ? Nous devrions y veiller. Je vous parle pas, en sus,
du plaisir des sens, de l’effort physique pur et simple, du jeu à deux (ou
plus) partenaires qui s’écoutent et se répondent et surtout pas de la saine
fatigue qui vous envahit après. C’est du bonheur en branche, pour moi, ce truc.
Pour l’esprit, je vous raconte pas non
plus ! Allez si, vous connaissez les strokes ? C’est une notion
appartenant à la Psycho transactionnelle (ça m’a bien aidée ce truc), ce sont les signes de
reconnaissances de son existence dont à besoin tout être humain pour exister.
Stroke est un mélange de strike et love, "caresse et coup de pied", parce que les signes de
reconnaissances peuvent être positifs (+) ou négatifs (-). Se prendre des pains
sur la gueule par ses géniteurs est une forme de reconnaissance de son
existence, qui peut, aussi fou que cela paraisse, permettre à un enfant de savoir qu’il est en vie. Je ne vous cache
pas que les enfants s’épanouissent infiniment mieux avec des strokes (+)… Le
sexe est un puissant réservoir de stroke (+) quand on s’y épanouit. Ça peut
tourner au dément, fortifier une personnalité au-delà du raisonnable. Ça peut
aussi tourner au cauchemar, vestes sur râteaux, insultes sur brimades, on y
laisse l’amour que l’on a de soi. Le sexe nous offre un miroir, avec ses
pièges…
Je pense, pour toutes ces raisons, qu’une sexualité
équilibrée nous est vitale, comme l’alimentation, une respiration saine, le
sommeil, l’évacuation de nos déchets. Elle fait partie de la physiologie
essentielle de l’humain, déterminante de son équilibre. Et je pèse mes mots.
Je n’ai toujours pas bien compris ce qui
nous empêche de le faire à chaque fois qu’on en a envie. ‘Paraît qu’on n’est
pas des bonobos. Je plussoie : je suis beaucoup moins velue, et je
pratique la fellation (quoi, ils le font aussi, ça, peut-être ?). Je sais
pas ce que c’est « équilibrée ». Mais je suppose qu’elle se situe au
moins là où ça me/nous/lui/leur fait du bien, pour s’arrêter là où ça me/nous/lui/leur
fait du mal.
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