Boules de geisha


« C’est joli
C’est doux
C’est beau
C’est fort…
C’est plein de couleurs… »

C’est rose. Et violet. C’est rond. Avec des coins qui font du bien. Avec un imperceptible (pas à la vue, mais à vue de chatte) creux au milieu. Y’en a deux, donc. Une, puis deux.


C’est pas des lunettes, même si l’image ci-dessus vous donne l’irrépressible impression d’être observé.
C’est pas un alien.
C’est pas du chamallow, pas un tamagotchi à double entrée, pas une clé à molette nouvelle génération, pas le nouveau copain de Barbie. C’est pas une paire d’haltères pour naine cucul. Pas non plus un bonbon à minette. Quoique.

Dernier indice : ça NE SE MET PAS à l’angle de la cuisse et du mollet.

Nan, allez, vous m’faites marcher : c’est des balles de geishou. Ou l’inverse, je sais plous. Baptême de la boule. Chuis sûre qu’il le mijotait depuis lurette et demie.

Avec les billes, ça vibre, quand tu marches, quand tu descends les escaliers (mais pas quand tu les montes, allez comprendre), quand tu t’assois. Quand tu tournes, quand tu te baisses.

Tu les entends, ou les sens, c’est bizarre. Comme ces boules anti-stress que tu fais tourner dans ta main, en plus sourd. Comme ton ventre quand il grogne, mais plus bas. Tellement que je me suis demandée si ça ne s’entendait pas de l’extérieur… mais non… ça bruite pas, en fait, ça vibre, ça choque, ça glisse.

Y a juste une petite ficelle qui dépasse, à l’extérieur. Des fois que tu les perdes à l’intérieur, pratique quand même….

Ca fait rire, ça fait frissonner, ça fait tout chose, quand tu te meus.
Ca guillite.
Ca chamouille.
C’est diffus, ça marche tout seul, c’est pénétrant continuellement, c’est pratique quand on a pas de bite à portée de main.
C’est disponible, pas chiant, pas exigent, et ça tient toute la journée, pas de mauvaise surprise.
Ca élargis drôlement, aussi.

Quand c’est dedans tu te crois transformée en boy-scout : toujours prête.

Quand ça rentre, c’est comme une file à la porte de l’ANPE : on franchit le seuil un par un, ça bouchonne un peu, on joue des coudes, une puis deux.

Quand tu les sors, t’as l’impression de pondre, même si c’est une sensation que, normalement, tu connais pas. Mais t’en est sûre : c’est ce que ressens la poule pondeuse si elle pondait deux fois par jour. Une, puis deux.

Donc : utilisation constante possible (même si passé un certain délai, on se sent caverneuse quand on s’en sépare. Je vois pas où est le mal. Je préviens, c’est tout), discrétion assurée (sauf si vous vous fendez d’un orgasme en pleine réunion de travail, c’est sûr), hypoallergénique (le plastique c’est fantastique) et très décoratif, par exemple sur la cheminée du salon.

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