Relations inclusives / exclusives




La saga continue ! Franchement plus je prends de l’âge et moins je m’étonne de voir l’amour prendre autant de place dans nos vies ; et quand je dis l’amour, j’inclus la baise bien sûr, disons notre activité endocrinienne sexuelle dans son ensemble. Il semble bien que ce soit la maison de notre ego. Il y en a qui l’ont tout gros et puis il y en a qui l’ont très exposé, tout nu voire tout abîmé. Il y en a qui ouvrent la porte et il y en a qui la ferment, il y en a aussi qui vous séquestrent là-dedans. Il y en a qui prennent soin de leur cœur et il y en a qui s'astiquent la bite / le clito.

Aujourd’hui, on continue de parler de relations non-exclusives et de se demander si, par hasard, la valeur de nos actes ne serait pas ailleurs que dans les mots qu’on utilise pour les décrire.


Alors, bien sûr que les mots sont importants ! Il n’y a pas grand-monde plus convaincu de ça que moi… Notre capacité à dire nos actes est directement proportionnelle à notre capacité à les assumer, ils ne font que refléter notre harmonie - ou pas - avec ce que nous vivons. Toutefois, je ne peux m’empêcher de remarquer combien la largeur de notre boite crânienne est petite en regard de la quantité de choses qu’on peut y mettre, un vrai sac à la Mary Poppins, et qu’en tout état de cause, il est certainement très sain d’avoir un espace intérieur, un jardin secret, aussi vaste que possible. On fait toustes des trucs qu’on n’assume pas, c’est dans le sac de Mary Poppins qu’on met ces choses-là. Il faut juste veiller, peut-être, à ce que ça ne devienne pas la fosse de nos principes, des oubliettes pour la promesse qu’on s’est faite d’être un·e humain·e potable. On peut toujours mentir et se mentir, ça n’empêchera pas la réalité d’être ce qu’elle est et toutes ces choses déplorables qu’on a faites d’avoir eu lieu. C’est toi qui te juge, dans le fond.

On vide son sac ou pas ?

Alors évidemment, si tu n’as pas de morale et que ton avocat intérieur c’est le diable, ton sac de Mary Poppins ne te sert à rien d’autre qu’à dissimuler les preuves de tes forfaits et tu transformes la vie des gens en enfer, même avec de jolis mots.

Oui, oui, je te parle toujours d’amour, enfin, d’ego quoi. Précédemment, on a causé sémantique, en se disant à travers le thread de @LoeLis que le terme « polyamour » ne convenait pas pour évoquer les relations non monogamiques en général et je m’étais arrêtée sur « relations non-exclusives ». On peut faire plus simple et moins centré sur l’exclusivité justement, en utilisant les termes « relation inclusives » et « exclusives »… et au passage comprendre que les deux types de relations reposent sur les mêmes rouages interpersonnels et sont susceptibles de présenter les mêmes situations de conflits ou d'abus.  « Je vis en polyamour » could be the new « je n’aime plus ma meuf / mon mec » ou moins joli encore « Je ken comme je veux ». Avec les termes « relations inclusives / exclusives", on sait ce qu’on fait sans pouvoir y dissimuler la manière dont on s’y prend. C’est Nabil Ouali (@Aearonel) qui l’explique le mieux, dans un second thread comme Twitter aime nous en offrir.



Bon, ça fait un moment que je me chauffe pour le faire. Alors voilà. "Le polyamour ne vous protège pas des relations abusives : a thread."

Ce thread sera donc en deux parties : la première consistera viteuf à expliquer ce qu'est une relation inclusive pour celles et ceux qui connaissent pas, la seconde servira à tordre le coup à certaines idées reçues et pernicieuses propagées par des polys-pas-safes.

Petit point sémantique : je vais surtout parler de relations "inclu(sives)" et "exclu(sives)", ces adjectifs permettant d'établir une polygamie de potentialité et non de fait. C'est pas parce que t'es inclusif-ve que t'as, dans les faits, plusieurs partenaires en permanence.

Pourquoi ne pas simplement parler de "polyamour" ou de "relations libres" ? Parce que le premier décrit des relations "amoureuses", ce qui n'englobe pas l'ensemble des relations inclusives, et que le second nourrit l'idée selon laquelle les monos ne sont pas libres. J'arrive.

DONC, qu'est-ce qu'une relation inclusive ? Simplement une relation dans laquelle sa sexualité et/ou l'expression de ses sentiments ne sont pas réservées à une seule personne.

"Ah donc elle est ok si tu la trompes ?! 😕 "

> On a déterminé ensemble que c'était ok donc... y a pas de tromperie. En fait. Du coup.

"Attends mais... toi t'es ok aussi ?! 😨 "

(mdr) > Bah oui. Autrement la relation serait déséquilibrée et bien flinguée à la base, non ?

Ah mais MOI je pourrais JAMAIS"

> Ça tombe bien, personne ne te le demande ! Fais ta vie comme tu la sens hein. Enjoy ton enjoyage, quel qu'il soit.

"Non mais vraiment je supporterais pas qu'on me trompe"

> 😐  (= 94,76% des conversations sur l'inclusivité)

Je passe évidemment sur les réactions virilo-machistes du style "ouais mais alors c'est juste pour ken, une meuf comme ça tu peux pas vraiment la respecter" etc. C'est un autre sujet, et pour l'heure je me contenterais de vous dire d'aller manger les bites de vos grands morts.

Je reviens sur cette affaire d'équilibre : pourquoi c'est important ? Parce qu'une relation, quelle qu'elle soit, repose sur un contrat tacite, avec des clauses précises. Et ça commence avec le ou la random dans la rue, avec qui il y a par exemple une clause basique de respect.

Ces clauses s'additionnent et dépendent du type de relation... Exemple : tu es mon amie donc je prends soin de toi. ... mais aussi des individus eux-mêmes.
Exemple : je sais que t'aimes pas trop les câlins alors je t'en fais pas 👍

Mais ce qui compte, c'est que les clauses conviennent à tout le monde. Si on pose une clause d'inclusivité et qu'elle convient à toustes, y a zéro problème (sauf pour les sacralistes du cul). En revanche, si ça ne convient pas à tout le monde : tadam, déséquilibre.

J'ai bcp entendu au fil des ans, mais surtout ces derniers mois, l'histoire de machin et truc, ensemble depuis x années, qui veulent "prendre l'air", et puis finalement veulent rester ensemble, mais l'un-e des deux continue de coucher ailleurs, et l'autre s'en accommode. J'ai tant entendu cette histoire que je peux pas m'empêcher d'y voir les spasmes d'un modèle social normatif (la monogamie) à bout de souffle dans un monde qui le flatte et le maudit en permanence. Alors qu'il lui suffirait d'exister pour celles et ceux à qui il convient.

Mais bref, revenons à machin et truc, qu'on va appeler Claude et Camille (parce que les deux prénoms sont mixtes et c'est plus simple). Claude va voir ailleurs et Camille "s'en accommode". Mais est-ce que vous vous rendez compte de la violence ?

Camille a peut-être été malhonnête. Camille feint peut-être d'être ok pour conserver cette relation. Dans ce cas, c'est tragique et ça en dit long sur notre éducation sentimentale, notre rapport au sacrifice et la priorisation du couple sur notre propre bien-être.

Dans le cas inverse, on va pas tergiverser : si Claude sait que Camille n'est pas ok avec l'inclusivité mais reste avec, c'est pas du polyamour mdr, c'est juste une raclure de catégorie 4.

"Hééééé pourquoi tu parles de polyamour tout à coup ?" PARCE QUE JP-tellement-P d'entendre des mythos (surtout des mecs, on va pas faire semblant hein...) se cacher derrière les vertus du polyamour pour justifier d'entretenir des relations bancales voire abusives.

Donc, le plus sentencieusement du monde, je vais poser quelques bases :

1) Ce sont les individus, pas le type de relation, qui déterminent la santé d'une relation. Une personnalité abusive le sera tout autant en monogamie qu'en polygamie. Eh oui.

2) Si tu veux des relations inclusives, trouve des personnes qui sont sincèrement ok et VÉRIFIE. Pas juste une fois au début hein. On évolue, les gens changent. C'est important de faire des check-points. C'est important de communiquer, MÊME si c'est "juste" pour niquer. 👍

3) Si la personne ne veut pas/plus d'inclusivité, soit t'es ok et tu t'adaptes, soit tu romps. C'est franchement pas compliqué.

4) C'est ok d'expliquer ce qu'est l'inclusivité et de défendre ta posture, mais ça sert à rien de prendre les monogames de haut quand iels n'adhèrent pas. La monogamie est problématique en tant que modèle normatif, pas en soi. Range ta condescendance et laisse-les kiffer.

5) L'inclusivité est une potentialité, pas une nécessité. Il y a une différence entre avoir envie de pouvoir vivre plusieurs relations, et en avoir BESOIN. C'est la différence entre traiter autrui aussi comme une fin et exclusivement comme un moyen.

6) De même, si tu as un souci avec le fait que ton/ta partenaire ait plus d'amant-es que toi, parlez-en. Si t'as l'impression de "moins en profiter", c'est p'tet parce que t'en fais une compétition, ou que t'es en insécurité. Faut en parler.

7) Last but certainly not least : si tu cherches des relations inclusives dans le but d'éviter les responsabilités, I have some bad news. Construire une relation saine demande du travail, qu'on soit inclu ou exclu. On est responsables de nos actes et paroles, et c'est heureux.

Y a pas de méthode pour des relations parfaites, mais y en a une pour des relations SAINES. C'est plutôt simple (à défaut d'être toujours facile) :

- honnêteté,
- communication.

Décevant, hein ? Encore une fois, c'est pas de la magie. Mais ça marche bien. Prenez soin de tous.


Un exemple bien exemplaire de relations inclusives qui usurpent les mots qu’on utilise pour les décrire : le témoignage que Léandre, 30 ans, fait de sa propre situation « amoureuse », témoignage déposé chez Tata Esther (@Sex_Therapy). Attention, ça pique : c’est bien une relation, elle est inclusive, ouverte et identifiée comme telle, sauf qu’elle est aussi clairement douloureuse et traumatisante mais pas pour Léandre…


TATA ESTHER @Sex_Therapy - 19 déc. 2018

Moi c'est Léandre, j'ai 30 ans, je suis à moitié Ivoirien et à moitié français, je vis en France et j'y est toujours vécu. Je suis marié depuis déjà 6 ans à une jeune femme de 27 ans (blanche) et nous avons une petite fille de 3 ans.

Nous sommes ensemble depuis déjà 8 ans et tout se passait bien. Notre relation a commencée à battre de l'aile il y a 4 ans environ, ce n'était plus ça la magie des débuts avait disparu et nous le ressentions mais le bébé était déjà là et nous voulions qu'elle grandisse avec ses deux parents, donc nous avons décidés d'un commun accord de l'élever ensemble. On s'aimait mais ce n'était plus comme avant, notre amour nous faisait plus de mal que de bien, on se disputait h24 enfin elle, elle parlait, elle me reprochait des choses et d'autres mais je ne répondais jamais vraiment, je sortais j'allais dans des bars et je rentrais quand tout le monde dormait pour éviter les disputes. Une fois après une grosse engueulade pour je ne sais quelle autre sujet, je suis sorti et j'ai appelé un pote qui sortait du boulot pour prendre un verre.

Il est venu avec une pote à lui c'était la première fois que je la voyais, cette fille était magnifique, grande de taille, noire avec de très belles formes, elle avait cette innocence qui m'attirais inéluctablement j'avais envie de la pervertir c'était comme si un démon s'était Réveillé en moi, je ne saurais expliquer. Donc on a passé la soirée ensemble, je n'avais d'yeux que pour elle, on se lançait de petit regard de temps en temps, la soirée était vraiment belle, mes problèmes n'existaient plus. En rentrant nous avons échangés nos numéros. J'avais beaucoup de travail donc j'avais passé la semaine sans lui faire signe, mais le week-end nous nous sommes revus, juste tous les deux. On a vraiment accroché mais je me suis dit que si je lui disais que j'étais marié elle ne voudrait plus me voir donc je lui ai caché.

En rentrant elle m'a proposé d'aller chez elle vu qu'elle vivait plus proche, donc nous y sommes allés. Sexuellement c'était autre chose, avec ma femme ça faisait presque 3 ans qu'on ne faisait rien, elle ne m'attirait plus, je me masturbais pour assouvir mes désirs. C'était vraiment magique, j'étais comblé sexuellement, j'avais retrouvé ce que j'avais perdu. On vous parle des Camerounaise mais ces femmes c'est un autre niveau. Bref on se voyait chez elle et elle ne posait pas de questions donc ça m'arrangeais.

Tout se passait bien, nous étions à notre 7ieme mois de relation et j'étais vraiment heureux. Tout a basculé le jour où ma femme a décidé de fouiner, elle l'a appelée un soir pour la menacer de me quitter sinon elle ferait un scandale à son boulot, du coup elle (H.) m'a appelé à son tour en larme. Elle disait qu'elle était amoureuse de moi et que moi je lui avais caché que j'avais une femme, que je menais une double vie... J'étais vraiment en colère contre ma femme il y avait plus rien entre nous mais elle ne voulait pas me voir heureux.

Je lui ai demandé (à H.) si elle allait me quitter, j'avais vraiment peur qu'elle me quitte, elle m'a répondu qu'elle est vraiment amoureuse, qu'elle se sentait bien et qu'elle ne voulait pas me quitter, j'étais soulagé. Nous avons continuez notre relation mais à la maison.

C'était devenue invivable, C. (ma femme) m'avait avouée qu'elle m'aimait encore profondément et qu'elle c'était sentie humiliée et trahie. J'étais entre le marteau et l'enclume. C'était la mère de mon enfant et j'avais beaucoup d'affection pour elle mais j'étais amoureux d'H.. Donc après un an environ de relation j'ai décidé de les présenter, déjà C. me mettait la pression pour rencontrer H. et elle par contre avait un peu peur elle avait 22 ans à l'époque, elle était encore toute jeune. J'ai fini par la convaincre et on s'est rencontré dans le bar dans lequel j'avais rencontré H. pour la première fois. Elle était vraiment timide, elle parlait à peine elle était stressée ça se voyait, je lui tenais la main en bas de la table pour essayer de la détendre. La soirée s'est bien passée il n'y a pas eu de bagarre. Donc H. nous a proposé d'aller prendre un thé chez elle et nous y sommes allés. Je leur ai proposé de coucher ensemble et puis si ça ne leurs plaisaient pas on pouvait arrêter. C'était vraiment super le rêve de tout homme C. était vraiment heureuse pcq après beaucoup d'années on recouchait ensemble, H. était vraiment dégagée bref on s'est bien amusé. Le matin après le petit-déjeuner nous sommes rentrés avec C.. La relation a vraiment commencé ce soir-là plus de cachotteries j'étais vraiment libéré. Nous nous sommes arrangés.

Je passais deux semaines sur 4 avec H. et les deux autres avec C., on couchait à trois les week-ends. Au début ce n'était pas facile coup bas entre elles par-ci par-là mais elles ont finis par s'apprécier. Quand je vais chez H., P. (ma fille) peut venir avec moi, elle l'adore, elle a deux mamans c'est mieux qu'une. J'ai un garçon de 6 mois avec H., C. l'a vraiment accompagnée dans sa grossesse. Cette relation a resserré les liens avec ma femme et je suis vraiment amoureux d'H., nous vivons vraiment bien.

Ce n'est pas de la polygamie, mais du polyamour. Je vous entretiendrais ce soir (18h00) sur ce que c'est. Passez une bonne journée. Léandre.


Ça, c’est imposé sa « liberté sexuelle » et son confort au chausse-pied. Y a rien qui va.

- Son couple bat de l’aile, ce qui est la pire opportunité possible pour se lancer dans « l’amour libre » : ça va s'imposer comme un cheveux sur la soupe alors que le couple est de base monogame. La phrase d’introduction « Nous sommes ensemble depuis déjà 8 ans et tout se passait bien. Notre relation a commencée à battre de l'aile il y a 4 ans environ. » est un chef d’œuvre de déni et de dissociation des intérêts de sa femme des siens propres. Il n’y a plus de « magie », ils ne couchent plus ensemble, roôôoh zut oui mais, mais, mais, il veut rester avec, parce qu’à la base, cette relation est monogame pour une bonne raison. ce qui « va bien » dans cette relation, c’est que ça lui va bien.

- D'ailleurs ils s'engueulent mais il ne sait même plus à propos de quoi, et c'est en la laissant en plan pour aller boire un coup qu'il rencontre une autre femme. On apprécie son besoin de "pervertir" son "innocence".

- Il ment à sa femme et à sa maîtresse dès le départ parce que c’est la seule manière de jouir des deux relations en même temps. On a de sérieux doute sur la qualité de la communication dans ce couple mais pas sur sa mauvaise volonté à lui.

- Le pot-aux-roses est découvert : délicieux instant pour madame, certainement. On ne sait pas trop.

- Par contre, on sait à quel point il trouve ça « invivable » lui-même, il se fend carrément l’audace d’être en colère contre sa femme qui ne participe pas assez activement à son bonheur. Il évite la discussion, rechigne à prendre ses responsabilités.
- Il tient à rester avec sa femme parce que « le bébé est déjà là » et qu’ils ont décidé de l’élever « ensemble » ce qui devrait être considéré comme du cynisme pur de la part d’une culture, le patriarcat, qui pose comme fondamentale la responsabilité des femmes sur l’éducation des enfants et qui dispense les hommes de cette lourde tâche. Cet accord avec sa femme c’est clairement ce qui lui permet d’aller boire des coups et fricoter ailleurs.

- D’ailleurs sa femme ne fricote pas ailleurs dans cette histoire... sauf avec sa maîtresse justement, rencontre à laquelle elle se rend dans l'angoisse. S’il s’offre une seconde jeunesse, on voit sa femme plonger dans le stress et les larmes au fil de son récit.

- Je me demande bien quelle latitude sa femme possède dans cette situation, à l’égard de la promesse absolue et éternelle que le monde a fait pour elle de s’occuper de ses enfants avec un mari officiel, et puisqu’elle aime son mari. Les efforts qu’elle fait pour lui sont énormes, pendant qu’il nage dans son « rêve de tout homme » de coucher avec deux femmes en même temps.


Le processus relation exclusive traditionnelle (mariage + enfant ici) > tromperie > relation inclusive imposée est le pire qui soit, il signe un opportunisme décomplexé, un égoïsme patent et pour finir une foutue maltraitance pour cellui qui nous aime. Il n'y va pas de main morte en plus : il forme deux couples à lui seul, on n'entend pas trop parler de la liberté sexuelle de ces dames et visiblement, il vise le haut du taquet en matière d'engagement. Il fait bien de nous dire que ce n'est pas de la polygamie, parce qu'on en doute.

La seule chose dont Léandre prend soin, c’est d’éviter les disputes et de maintenir son mariage en place, bref, préserver son calme et sa quiétude. Résumer ce que ces femmes ont dû vivre aux termes « cachotteries », « coup-bas entre elles par-ci par-là » et autres « engueulade », c’est tout simplement faire fi de ce qu’elles avaient à dire. L’objet autour duquel nous tournons tout au long de son histoire, c’est sa bite lui.

Commentaires

  1. Ouch! Vous en avez mis la tartine! Perso je pratique de deux décennies les Amours Multiples, avec une personne qui savait ce que je pratiquais et nous partagions ensemble la plupart de ces relations, cela a duré plus de 10 ans... Elle en a eu assez une fois en cours de route par jalousie et tourments disait-elle de ne pas s'y retrouver, c'est moi qui était volage, elle moins mais elle ne se l'est jamais interdit, mais c'est elle qui dégustait, donc rupture de deux mois puis rabibochage pour 6 ans de plus et 5 ans plus tard, rupture définitive de son fait, elle a trouvé quelqu'un d'autre... Précision, nous vivions à 550 kms l'un de l'autre. Intermède de 3 ans, Nouvelle relation avec une Femme qui, adepte des Amours Multiples à trois amants très concrets, nous nous connaissons tous trois et nous faisons régulièrement l'Amour ensemble avec l'un d'entre eux, le troisième s'y refuse... Récemment, Madame très amoureuse de Nous TRois m'a confié la mission de lui trouver de nouveaux amants, ce qui fut fait séance tenante d'une part avec des hommes de ma connaissance et d'autres inconnus physiquement mais connus par longs échanges fiables... Étonnement, la moitié environ des hommes sollicités ont refusé.... Pour la suite, qui est en cours, nous allons de surprises en surprises sur des plans sexuels et émotionnels....et spirituels aussi, du reste....il y a eu un clash en octobre dernier autour d'un projet de rencontre avortée de mon fait, mais après relance un mois plus tard c'est l'amant qui s'est débiné.... (mal de tête et rhume!!!!) nous avions fait 800 bornes pour aller le retrouver quand même! Précision (bis):Avec cette amie nous résidons à 750 kms de distance..., Prochainement, nous allons nous rendre en Suisse! Oui, Nouvel Amour, nouvel amant... Pour tout dire, je suis très très sensible à ces événements, quelques tourments parfois.., vite cautérisés par l'Amour Immense que nous vivons et mettons en oeuvre de manière très partagé et expressive....

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    1. Yessss! Beaucoup à lire, c'est très développé...., je sais pourquoi je n'ai jamais pu regarder la télévision, là, je comprends mieux!

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  2. J'aime cette image du sac de Mary Poppins (ou encore les masques de la comédia del arte)..mais diable pourquoi avoir honte de ce que nous sommes, si t'as rien à caché alors tu es libre et fou de vivre. Nos sentiments n'ont pas d'exclusivité et ils évoluent.
    Cela pour dire qu'on ne peu pas ignorer qui nous a (vraiment) accompagné dans nos relations sentimentales. Difficile dans se sens d'ignorer les sentiments même que nous avons eu car les ignorer viendrait à dire que l'on s'oublie. Ou donc qu'on les mettent dans le sac de Mary Poppins .....bof bof!!!
    Tu disais : "DONC, qu'est-ce qu'une relation inclusive ? Simplement une relation dans laquelle sa sexualité et/ou l'expression de ses sentiments ne sont pas réservées à une seule personne." OUI
    Nos sentiments sont en effet non réservés à une personne et que la sexualité n'a pas forcement de lien avec ces dit sentiments mais que parfois si. Donc pourrait-on dire qu'en fait que toutes les relations seraient inclusive si l'on accepte de rien mettre dans le sac de Mary Poppins ?

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    1. C'est drôle ça, j'utilisais l'image de l'image du sac de Mary Poppins non pas tant pour désigner tout ce qui s'y cache mais ce qui en sort, pouf, comme ça, sans qu'on s'y attende. En vrai ça revient au même : des choses en sortent par surprise parce qu'on y a caché des choses. Je suis une grande défenseuse de la transparence, les cachotteries, les mensonges, c'est ma hantise. Je te rejoins donc là-dessus : toutes les relations seraient inclusives si on avait toustes les couilles d'être clair.es dans nos sentiments. SAUF QUE en fait c'est plus compliqué que ça. Que ta copine t'avoue qu'elle en aime un autre n'implique pas que tu es OK avec ça. Juste tu es au moins libre... de la quitter, ou de te faire une raison, cette dernière solution me paraissant clairement la pire. Être polyamoureux.se ça ne s'improvise pas. D'où le sac de Mary Poppins : on ne se réveille pas polyamoureux un matin, sous prétexte... qu'on aime deux personnes. Si les 2 autres personnes ne sont 1) pas dans la confidence 2) pas polyamoureuses de base, c'est juste de l'enfumage opportuniste.

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