Étant donnés... - Marcel Duchamp
Aussi séduisante que puisse paraître cette installation (parce qu’il y a une femme à
poils nue au milieu ?), elle me laisse une vilaine sensation. La femme n’est pas un écrin
de confort, au parfum de paradis perdu. C’est pas l’eau et le gaz à tous les
étages, pardon mais merci bien. Le repos du guerrier ! Quand tu as
quelques notions de géopolitique cette expression te fait frissonner de
terreur.
Y a beaucoup de choses qui coincent ici. J’ai comme la
sensation qu’on a fait du mal à l’origine du monde. Vu comme ça, la femme n’est
qu’un cadavre (ce que semble confirmer le commentaire d’Hypathie ci-dessous).
Un corps sans tête.
Et puis, surtout, cette vision de la femme, c’est une
inversion conceptuelle, une perversion intellectuelle. Je te le prouve demain !!
Étant donnés : 1° la chute d'eau 2° le gaz d'éclairage... - Marcel Duchamp (1966) |
«
Étant donnés : 1° la chute d'eau, 2° le gaz d'éclairage, nous déterminerons les
conditions du Repos instantané (ou apparence allégorique) d'une succession de
faits divers semblant se nécessiter l'un l'autre par des lois, pour isoler le
signe de la concordance entre, d'une part, ce Repos, (capable de toutes les excentricités
innombrables) et, d'autre part, un choix de possibilités légitimées par ces
lois et aussi les occasionnant. »
Cette installation aurait inspiré à David Lynch le plan très fugitif du film Mulholland Drive où les deux héroïnes trouvent un cadavre dans un pavillon du village Disney, après y être entrées par effraction ; l’œuvre est exposée au Philadelphia Museum of Art derrière une porte vermoulue http://www.philamuseum.org/collections/permanent/65633.html?mulR=1929966215|2#
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