La Petite Sirène / Ivan Aksenchuk (1968), Tomoharu Katsumata (1979)
Vous avez lu le conte ? Destiné à l’édification des petites filles et au plaisir des
adultes, sa cruauté laisse songeuse. Celle-ci nous est parfaitement restituée
dans ces deux animés.
Le
premier est russe : Rusalochka. Absolument charmant. Réalisé par Ivan Aksenchuk et sorti en 1968, les images
mêlent prises de vue réelles et dessin, sur un ton graphique et coloré. Il dure
une vingtaine de minutes. Le récit s’amorce avec la visite d’une grappe de
touristes devant la statue de la Sirène de Copenhague… Euh oui, c’est en russe,
mais vous pouvez y allez, vous ne serez pas perdu…
Le
second est japonais : Marina, la petite sirène. Plus difficile. Réalisé par Tomoharu Katsumata et sorti en 1975 au Japon (1979
en France), il est long, douloureux et porte un érotisme douteux (disons
nippon, mais Disney sera encore plus franc du collier). Visuellement, c’est pas
loin d’être moche et je ne sais pas si c’est la qualité de mon système audio
mais ne montez pas trop le son. Du coup, il ne reste plus grand-chose à
apprécier. Je vous le mets pour la forme.
La solitude, la douleur,
le secret qui marquaient le personnage du conte d’Andersen se retrouvent dans
ces animés, qui présentent la féminité comme une forme de malédiction. Le seul
moyen de la contrecarrer étant de trouver l’amour (et de le garder), l’héroïne
se retrouve dépossédée de son destin…
Une fin dont ne pouvaient
se contenter les studios Disney, qui vont redonner un petit coup de neuf aux meubles,
sans toucher à la couleur des murs… Il faudra attendre les 162 ans de la Petite
Sirène d’Andersen pour voir enfin Ponyo réaliser ses rêves sans payer le tribut
du sexisme !
Je suis (là) (attentivement) (ces histoires de sirènes)
RépondreSupprimerBonjour Marie !
RépondreSupprimerTu as raison : il y a anguille sous roche ! Soulevons un pan de la fascination que cette créature exerce sur nous...