Graindorge



Hordeum Vulgare
ou Orge Commune



Graindorge est l’homme de ma vie, c’est donc un type insupportable. Ses plus gros défauts sont l’honnêteté et la résistance au temps. Ces meilleures qualités sont la concupiscence et l’incapacité à nettoyer sous lui. Je l’aime, très, très, fort.



Graindorge, il s’appelle pas Graindorge, bien sûr, je l’appelle Graindorge parce que c’est un paysan. On dit agriculteur ou ingénieur agricole, mais je préfère dire  paysan, moi, et il préfère que je dise comme ça aussi. C’est un céréalier, et ceux qui suivent savent aussi que c’est un éleveur. L’orge, c’est une mamelle de ma vie. C’est aussi un clin d’œil à la fameuse virelangue suivante, hommage aux rondeurs de mon mari quand je l’ai connu (et qui ont bien fondues, tudieu), à prononcer très vite :


- Dis-moi, gros, grand, gras grain d’orge, quand te dégros-grand-gras-d’orgeras-tu ?
- Je me dégros-grand-gras-d’orgerai quand tous les gros, grands, gras grains d’orges se dégros-grand-gras-d’orgeront.

Graindorge est autrement nommé « Poilu », pour des raisons évidentes. J’aime le poil, je pense que ça se sait, maintenant. Graindorge est grand, beau, fort et intelligent. C’est une des personnes que j’admire en ce monde.

Volu a rencontré Graindorge sur Meetic, début 2006. Ça a bouleversé sa vie, à Volu.
Nous sommes mariés depuis cette incroyable journée du 11 août 2007. Une petite fille est née de notre union en 2008, conçue au printemps de l’année précédente…. La Chicorée est la petite fille la plus incroyable que la terre ait eu l’occasion de porter, et je pèse mes mots. Et je dis pas ça parce que je suis sa mère, bien sûr.

Graindorge n’a pas de blog. Mais il passe quand même un peu de temps sur internet, à savoir sur deux sites de rencontres Adopte et Place Libertine… Ce sont là les deux approches, très différentes, que nous avons de « la chose ».

Nous parlons d’échangisme depuis notre rencontre en 2006, mais nous n’avons réellement franchi le pas qu’après la naissance de ma fille, en 2008. Ici, le récit de cette rencontre, si ça vous chaut.

Car Graindorge est aussi l’homme qui a éveillé ma sexualité. Parce que l’anorexie et la dépression se lient souvent d’amitié avec la frigidité, ça m’a fait du bien de le rencontrer. C’est lui qui a libéré mon corps, tout barbelé.

Mais ça lui fait peur, à Graindorge, tout bien réfléchi. Il savait que la question se poserait, on y est : vous feriez quoi, vous, si votre femme aimait ça encore plus que vous, alors que vous ne donnez déjà pas votre part au chien ?

Graindorge partage entièrement ma vie sexuelle, mais figurez-vous qu’on peut découvrir toutes sortes de nuances dans cette affirmation. Bref, en ce moment se pose, entre Volu et Graindorge, une fondamentale question : quelles sont les limites de la liberté sexuelle pour les membres d’un couple ? Les négociations sont en cours.

L’échangisme ben… j’y trouve pas mon compte. Du moins n’avons-nous pas trouvé les partenaires susceptibles de m’apporter l’intensité de ce que je recherche. J’ai besoin de séduction, d’échanges intimes, de « sentiments » si j’ose dire. Je sais que les sites libertins ont le mérite de regrouper les gens « qui sont là pour ça », mais c’est d’un laborieux désespérant. Ça manque de chaleur. Ça manque d’érotisme, je déteste l’ambiance de ces sites, le plus souvent, avec des gros plans gynécologiques en petits formats dans tous les coins. J’ai besoin de rencontrer fortuitement, de craquer doucement, de me laisser pénétrer par l’idée, de faire monter la mayonnaise (tout ça pouvant aller très vite, je suis quelqu’un de décidé). J’ai besoin de relation, de connaître mon partenaire pour jouer convenablement avec lui, de me découvrir en le découvrant. C’est vrai que ça demande du temps.

Et ce temps, j’ai beaucoup de mal à le passer sur les sites de rencontres. Je participe, bien sûr, d’autant plus maintenant. Je suis ouverte à toutes ses demandes, absolument toutes (euh, non, nous avons souffert d’une pénible, très pénible exception). Je suis décidée à ne plus laisser ma vie pro étouffer ma vie sensuelle, et cette énergie lui est avant tout consacrée ! Mais je veux avoir mon jardin.

Je veux pouvoir rencontrer, un, des hommes, seule. Ça peut être au sein d’un couple, bien sûr, je crois qu’on appelle ça le 2 + 2 ? Ce serait la méthode réglementaire, je veux dire. C’est assez compliqué comme recherche, finalement. La recherche de symétrie rend la chose délicate. Je suis de loin la moins « difficile », mais celle qui en général pose problème : les femmes sont d’un méfiant !!!!

Je rappelle notre profonde provincialité et la contraignante astreinte du travail de Graindorge, et vous obtenez une grosse crampe des deux côtés. Ça commence à bien faire.

Ça m’énerve les règlements, j’ai jamais aimé. C’est pour ça que j’ai des soucis dans la vie, je sais bien, mais bon. Voilà. Je vis dans le vent. Et au soleil. Je suis décidée à respecter mon mari ET à contenter mes besoins.

C’est l’objectif affiché de ce blog.

Parce que je suis sûre qu’en fait, on s’y prend juste mal. C’est pas une question de règlement. Non ?

Commentaires

À lire

Conisation

Hard Lemon - Volubilis

Le Tzolkin : les bases

Le Tzolkin : pratiques personnelles

La femme squelette - Clarissa Pinkola Estés

Relations inclusives / exclusives

Oshun