Play For Plankton
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Un copepode : Calanidae |
Le sachiez-vous ? Le plancton est à la base des diverses chaines alimentaires qui font tourner la grosse machine-océan. Cette machine (faut pas du tout imaginer une machine, faut imaginer plein de trucs, animaux et végétaux, vivants, fragiles, nombreux et interdépendants) nous permet de vivre. Alors qu’il ne représente qu’1% de la biomasse photosynthétique, il contribue à hauteur de 45% à la production de la masse de vivant de notre planète. Et accessoirement (c’est pas DU TOUT accessoire), il fixe la moitié du CO2 atmosphérique.
Le plancton c’est bien.
Oui, mais comme à peu près tout sur cette planète, il est en danger. Ça vous dirait de lui filer un coup de main en aidant la science ?
D’ailleurs, s’il n’y a pas que la disparition du plancton qui te file des angoisses de l’espace (y a tellement de raisons de flipper en ce moment), sache que l’info qui vient sort d’une newsletter cool, celle de Siestacorta, qui recense semaine après semaine des dizaines de raisons de croire à un monde (dans CE monde, celui-là, pas celui d’hier ni celui d’une autre réalité) encore plein d’espoir. Initiatives citoyennes, progrès sociaux, découvertes scientifiques fondamentales, décisions de justice réconfortantes, avancées écologiques, ce ne sont que des bonnes nouvelles et ça s’appelle les Cerises du Dr Hiatus !
Et c’est donc ce gars-là (qui n’est pas du tout docteur en réalité, il se la pète c’est tout) qui m’a fait découvrir cette petite appli : Play For Plankton. Ça se présente sous forme de jeu et votre boulot, c’est de trier du plancton. Le but : comprendre la variation de son abondance et de sa diversité afin de fournir des indicateurs biologiques de l’état des écosystèmes marins pour l’Observatoire Océanologique de Villefranche-sur-Mer et le Global Ocean Observing System (GOOS pour les intimes).
Le jeu a été développé à l’initiative de la Française des Jeux, en la personne de Jean-Guy Escolivet, nerd salarié de l’entreprise. Après 10 mois de développement, vous voilà donc face à un demi-million d’images scannées de mini-crevettes, de filaments munis d’yeux, d’estomacs et de jupettes translucides.
Un truc me laissait perplexe : le jeu SAIT quand on se trompe et que l’on n’apparie pas les individus d’une même espèce entre eux, du coup à quoi je sers, me demandai-je ? À renforcer le process de l’IA et soulager le travail des humains, bien trop peu nombreux face à la somme des données ! Et puis au passage, vous apprenez des trucs, à savoir la vie et l’œuvre de chacune de ces petites bestioles qui nagent dans le bleu de nos mers, pas aussi passives qu’elles en ont l’air, et qui luttent, actuellement, pour être plus nombreuses que nos déchets.
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