Tropes vs Women in Video Games - Anita Sarkeesian



Anita Sarkeesian (dont nous reparlerons ici), blogueuse féministe (son blog) signe une étude qu’elle nous transmet par vidéo, portant sur les tropes, les figures, et les divers procédés narratifs associés aux personnages féminins dans les jeux vidéo.

Cette fille, elle est comme moi : elle aime les jeux vidéo. Elle ne veut pas leur faire de mal… elle voudrait juste s’y retrouver, elle aussi…

Les vidéos sont en anglais, mais les sous-titres français sont disponibles en accédant au plein écran ou en regardant la vidéo sur You Tube.



Premier épisode : la demoiselle en détresse (1) / L’épreuve que subit la Demoiselle n’est pas la sienne.

Demoiselle en détresse : jeune fille en danger, désespérée, impuissante, qui attend d’être sauvée par un homme. C’est bien souvent le but du héros, qui l’épouse ensuite.

Héros : on le reconnaît au fait que, lorsqu’il est fait prisonnier, il n’a besoin de personne pour s’en sortir. Cette épreuve lui permet de devenir un héros.

Dichotomie sujet / objet : le sujet agit (le personnage principal jouable), l’objet subit (la Demoiselle a été volée et doit être récupérée).

La Demoiselle – Balle : le personnage féminin ne représente pas l’équipe opposée dans le jeu, mais la balle elle-même, que l’on s’échange entre hommes (volée, reprise, perdue, retrouvée etc).

Sauvez-la-princesse : fantasme de base de l’adolescent hétéro ?




Deuxième épisode : Mrs male character / Les hommes sont la norme, les femmes la variation.

Mrs Male Character : personnage dérivé du personnage masculin de base du jeu, à qui l’on ajoute des marques (nœuds dans les cheveux, cils, seins, couleur rose, cœurs) pour faire comprendre que c’est une fille.

Le syndrome de la personnalité féminine : invariablement, les personnages féminins sont capricieux, colériques et extrêmement coquets.

Le principe de la Schtroumpfette : dans la plupart des jeux, on trouve un seul personnage féminin pour des dizaines de personnages masculins.




Troisième épisode : la demoiselle en détresse (2) / Force et courage dans un wonderbra.

Tendance Girl Power : tendance observée suite au succès de la série Buffy Contre les Vampires, où les schémas de jeu sont inversés : la fille doit sauver le garçon.

Hack des sexes : procédé par lequel des hackers (la plupart du temps des femmes) tripotent les codes d’un jeu pour intervertir le protagoniste et la Demoiselle en Détresse, et ainsi jouer avec un personnage féminin.

Sexisme ironique : humour autoréférent qui dit : « Je sais que tu sais que je sais que c’est sexiste… » Les clichés deviennent des blagues… et nous avons la preuve que les femmes n’ont pas d’humour (« Faut pas le prendre comme ça ! »).

Parodie sexiste : encourage les joueurs à se moquer des questions relatives à l’égalité des sexes.

Parodie du sexisme : ébranle le statu quo et les conventions rétrogrades sur les sexes.



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