Avatar : composantes





Aujourd’hui, je voudrais vous présenter une application de mes cours, sur le film AVATAR de James Cameron, sorti en 2009. Vous trouverez sur la page Wikipédia du film des infos sur le tournage et la distribution (et de manière générale, une partie des infos que je donne ici, le site Le Cinéma est Politique a également soutenu ma réflexion). Moi, je vais me la jouer critico-pédago, comme j’aime.

En cinq mots comme en 7000 : Cameron nous récite son cinéma, c’est mi-lli-mé-tré.

Le film est riche, très riche… J’en ferais aussi bien une analyse technique, objective, en me basant sur ce que j’ai appris de ma formation et en vous expliquant les notions utilisées (à savoir les composantes du film aujourd’hui, et demain sa structure), mais en même temps une analyse plus subjective, qui s’attachera au traitement des différents thèmes, symboles etc…

Je souhaite que vous trouviez à cette lecture autant de plaisir que j’ai eu à la faire.



LES COMPOSANTES DU FILM


Tout film (sauf exceptions très notables) utilisent les composantes suivantes : la prémisse, le protagoniste, les antagonistes, la mission, le destinataire, les aides. C’est parti.



PREMISSE : la prémisse est l’équivalent de l’élément déclencheur en littérature, à ne pas confondre avec l’introduction (bien qu’évidemment, la prémisse se situe dans l’introduction, à son début). C’est l’évènement qui lance l’histoire.

Ici, la prémisse est le meurtre de Tom Sully, qui a pour conséquence l’embauche de son frère jumeau, Jake, par les employeurs de Tom. Ce dernier était un scientifique qui planchait depuis des années sur un projet important : le programme Avatar. Jake, un marine (la crème de l’humanité pour beaucoup d’américains, alliant force, courage, pureté, courage, intelligence, courage et courage), est donc envoyé sur la planète Pandora pour prendre sa place, puisqu’il partage le même code génétique que son frère. Ainsi, il peut aussi bien que lui se glisser dans le corps d’un avatar, des êtres de synthèse qui permettent aux humains d’évoluer dans l’atmosphère toxique de Pandora. Il s’agit de clones des Na’vi, les natifs humanoïdes bleus de Pandora…

La prémisse permet au film de se lancer, car elle fournit au héros sa mission.

LA MISSION A ACCOMPLIR : c’est le but que se fixe le héros.
Cette mission a un DESTINATAIRE, celui à qui profite cette mission. Le destinataire peut être le héros lui-même, ou un autre personnage ou groupe de personnages.

La mission à accomplir, ici, n’est surtout pas celle que son supérieur le colonel Miles Quaritch, le responsable de la sécurité sur Pandora, donne à Sully, qui n’est pas une barbouze à la con comme les autres ! Il va faire mine que si, mais en fait non. Son but est de délivrer les Na’vi (et la planète toute entière) du joug militaire et capitaliste. Le peuple des Omaticayas est donc le destinataire de la mission.


PANDORA, MONDE (PRESQUE PAS) FICTIF

Cameron n’a pas tout à fait sorti son histoire de nulle part, ainsi (et mis à part les suspicions de plagiat qui lui ont lourdement pesé sur le râble), il faut savoir que :

- le mot avatar désigne les incarnations successives d’un dieu hindou. Aujourd’hui, ce terme désigne également l’image qu’un internaute peut associer à l’une de ses identités sur le net. 
- La planète Pandora n’existe pas mais c’est le nom de la première femme dans la mythologie grecque, dont nous avons déjà parlé ici (c’est un peu mon archétype…) celle qui est à l’origine de tous tes soucis, lecteur… 
- Cameron a affirmé que le concept des personnages Na’vi lui a été soufflé par sa mère qui avait rêvé d’une femme bleue de 12 pieds de haut. 
L’unobtainium est le terme que l’on emploie pour désigner tout matériau fictif, qui possède des qualités qu’il ne pourrait pas avoir dans le monde réel. 
- Les militaires présents sur Pandora, ses gros-moches-cons, portent les grades et insignes de l’armée… française. 
- Les décors s’inspirent largement de la réalité : animaux préhistoriques, faune bioluminescente des abysses, montagnes du Huan, plate-forme de forage pour la base militaire etc… 
- Le récit reprend des thèmes et histoires chers à l’Amérique : Pocahontas, la Forêt d’Emeraude, Danse avec les loups, Star Wars… et Titanic (Jake ? Vous avez dit Jack ?)


LES « AVANTAGES » DE LA COLONISATION ET LE FARDEAU DE L’HOMME BLANC

Le message de ce film est à l’image de la société qui l’a produit : impérialiste, colonialiste, puant. La présence même des humains sur cette planète n’est pas remise en cause : l’Amérique est partout chez elle. Oh, certes, Cameron explique que la surexploitation de la nature, c’est moche, n’empêche, ce n’est pas un Omaticaya qui délivrera son peuple et qui le dirigera à la fin, mais un bon petit blanc (bleui néanmoins). Qui fera ça bien, évidemment, en colonisateur éclairé, parce qu’il est « tombé amoureux » de la nature, de la forêt et de Neytiri, et qu’être amoureux préserve des plus vils sentiments. La fin du film nous montre le tri opéré parmi les bons et les mauvais colonisateurs : on vire les capitalistes et les militaires, on garde les scientifiques et les âmes pures qui se sont battus pour délivrer le peuple oppressé. Heureusement qu’ils étaient là, sinon les singes bleus ne s’en seraient jamais sortis seuls, apeurés, impuissants avec leurs tiges en bois sur les vitres blindées des engins de mort de Quaritch.

Cameron a déclaré que son film était une critique de la guerre en Irak… et nous donne sa vision de la manière dont les choses auraient dû se passer… Pas taper ! Mais prendre le pouvoir de manière soft, de l’intérieur, en s’intégrant au peuple autochtone et en lui apportant la civilisation.


LA BONNE ET LA MAUVAISE SCIENCE

Le film est une vaste apologie de la technologie et de la science, avec quelques mises en garde de rigueur… La science, c’est mal quand…

- C’est fait pour gagner de l’argent : la société RDA (pas RFA… putain de communistes-socialistes !), chargée de l’exploitation de l’inobtainium, c’est que des pourris parce qu’elle pense qu’un buisson c’est pas important. C’est aussi ce que l’on doit comprendre quand Sully explique, au début, qu’il ne peut pas se payer de nouvelles jambes, mais que son colon se propose de lui offrir quand il le décharge de sa mission. Alors qu’il peut en avoir des bleues encore plus grandes gratis. La couleur est d’ailleurs annoncée dans les premières secondes du film, puisque le frère de Sully est tué pour « quelques bouts de papier », à savoir ses sous dans son portefeuille. 
- C’est fait pour « mal » tuer : là sont pointés les armes, robots et engins de guerre de l’armée chargée de protéger la société minière, à coup de napalm dans mon sanctuaire sacré. Si tu tues des animaux en marmonnant des excuses, ça va.

Par contre, la science c’est bon quand…

- C’est fait pour s’amuser. Le film en est la preuve mouvante, point de vue débauche de moyens technologiques (la plus grosse de tous les temps). Il est traité sur le mode du jeu vidéo, par exemple dans les scènes aériennes, modèles du genre (ça surfe, ça vibe, c’est cool et tendance). J’ai d’ailleurs noté l’usage du terme « Banschee », qui est le nom donné aux ikrans par les humains, et aussi le terme employé dans de nombreux jeux vidéos pour désigner des engins volants (dans Halo par exemple, l’un des jeux le plus vendu au monde). De même, lors de la bataille aérienne, en deuxième partie, lorsque Quaritch veut descendre Trudy dans son hélico, il hurle un « verrouille-la », ce que tout fan de jeu vidéo comprendra même s’il n’a jamais piloté d’avion de combat ultrasophistiqué… 
- C’est fait pour être autre chose qu’un sauvage : c’est-à-dire que c’est quand même bien d’être « évolué », quoi. Sinon, Sully ne pourrait pas retrouver ses jambes. Le film est l’occasion de montrer tout un tas de gadgets géniaux qui existent presque déjà, comme les écrans tactiles que les scientifiques utilisent pour surveiller le cerveau de Jake, ou le plan de la planète en 3D dans la salle de commande de Selfridge. Je n’ai pas vu le film en 3D, d’ailleurs, est-ce que ça donne de la 9D ? Cameron nous explique également dans quelle mesure le clonage peut être acceptable : on ne clone pas des humains, et cela est fait dans un but bien précis et bien louable de diplomatie à l’égard d’autres espèces. 
 - C’est fait pour se défendre ou vivre paisiblement en accord avec la natuuuuure : avez-vous remarqué que les robots de Quaritch sont maîtrisés comme le sont les animaux par les Na’vi, ou les avatars par les humains, via un lien direct entre le manipulateur et le manipulé ? Mais chez les Na’vi, c’est en mieux, parce que c’est naturel… et pour les avatars aussi parce que c’est scientifique, et ce n’est pas de l’acier froid et sans âme (très important, l’âme). Aucun souci à manipuler des animaux, qui se soumettent naturellement face à l’Homme, c’est même le signe d’une osmose totale avec la nature (ça le serait vraiment si c’était réciproque). De plus, lorsque Sully passe tout à fait dans le camp des Na’vi, il garde quand même deux-trois technologies utiles : les infrastructures nécessaires à l’usage de l’avatar, des armes (mais elles sont du bon côté), et cette façon (qui n’est pas expliquée mais que l’on devine technologique puisque ce sont les humains qui l’utilisent) de communiquer en posant une main sur sa gorge.

Bref, le progrès n’est pas une mauvaise chose en soi, c’est ce qu’on en fait qui compte. Et sur qui on le fait. Et comment on le fait. Et qui s’en sert. Hum… bref.

Passons à la composante « personnages », classiquement de trois sortes.

- Un PROTAGONISTE, c’est-à-dire le héros. 
- Un ou des ANTAGONISTES : ceux qui mettent les bâtons dans les roues du héros pour l’empêcher de mener à bien sa mission. 
Des AIDES : ce sont les personnages qui vont aider les héros. Il faut noter que des antagonistes peuvent devenir des aides et réciproquement. C’est le cas dans Avatar.

Le protagoniste est bien évidemment Jake Sully, qui commence par prendre les Na’vi pour des cons, encore relativement obéissant qu’il est. Le renversement de mission s’accompagne d’un renversement antagonistes/aides : les militaires deviennent des ennemis à sa cause (sauf Trudy qui est bonne), les scientifiques, d’abords méfiants, deviennent des gentils, et les Omaticayas des gens qu’il faut aider alors qu’il s’agissait de les expulser puis de les détruire. Ils ne vont pas se laisser facilement aider, d’ailleurs, mais quand même si, parce que bon, ils pourraient pas tout seuls.


LES PERSONNAGES : DES CLICHES LEGEREMENT CAPITALISTES-FRIENDLY

J’ai identifié quatre sortes de personnages, quatre figures dans ce film, dont deux sont fondamentalement « bonnes », une autre borderline, et une dernière fondamentalement mauvaise, à savoir :

- Les scientifiques : ce sont les gentils, tous sans exceptions. Ils font un bon usage de la science (selon le propos de Cameron). Ils sont doux, paisibles, humains, curieux de la culture des Na’vi. Bizarrement, ce ne sont absolument pas des termes que j’attribuerais spontanément à la science (je suis peut-être encore traumatisée par l’histoire de Saartjie…). Mais admettons. 
- Les sauvages : c’est-à-dire les Na’vi ; s’ils mettent des bâtons dans les roues de fauteuil de Jake au début, ils finissent par le consacrer comme chef. Ils sont décrits comme de bons sauvages : ils marchent en rampant, vivent dans les arbres, et poussent des cris de singes quand ils sont en colère ou contents, se contentent de tirer à l’arc et ne veulent pas entendre parler de routes. Leur science est également bonne, naturelle. Vous avez peut-être également remarqué que la police de caractères utilisée à l’écran pour sous-titrer les propos des Na’vi quand ils se parlent entre eux est la police… Papyrus, qui donne un aspect antique et fait référence à ce modèle de civilisation ancienne-mais-éclairée que fut l’Egypte… Pareillement, les moments forts de la vie des Na’vi sont ponctués par des chants tribaux en fond sonore. 
- Les capitalistes : incarnés par Selfridge, le pas beau qui veut exploiter la planète jusqu’au dernier gramme d’unobtainium, un minerai qui ramène plein de pépettes. Ce personnage est borderline : il est le premier responsable de la gabegie, mais on le voit se repentir, tenter de sauver les Na’vi quand il comprend qu’il va tuer des enfants et des bébés, et enfin pleurer devant l’arbre-maison en feu. Cameron ne crache pas dans sa soupe… 
- Les militaires : alors, eux, ils ont tout faux, tout faux, sur toute la ligne ! Bouh ! Pas beaux ! Ils font un mauvais usage de la science (la technologie de guerre) et pensent avec leurs couilles.


JAKE, LE SURHOMME

Jake est un gros bâtard : il est à la fois Na’vi et militaire… bref, il porte en lui à la fois le Bien et le Mal… et il aura un peu de difficultés à choisir, ce qui est l’enjeu du film. Ce personnage relève d’une figure archi-rebattue dans le cinéma américain, celui du sur-homme. On peut même dire qu’il frise le super-héros quand il enfile sa peau de singe. La preuve par quatre :

- Il est juste caporal (un tout petit grade, après simple soldat) mais il bat le meilleur guerrier Na-vi (le chef-héritier) en un seul set. 
- Il n’est pas scientifique, ne connait rien à rien, mais maîtrise son avatar en moins de deux minutes (j’ai chronométré) quand il a fallu plus de 500 heures à son pauvre camarade sur-diplômé Norman (normal, Norman est normal…) et alors qu’il est paraplégique IRL… 
- Il rivalise immédiatement avec Neytiri quand il chevauche son ikran. Il avoue pourtant qu’il n’a jamais été bon cavalier. 
- Enfin, il est l’élu, ce qui lui permet de maîtriser la plus grosse des sales bêtes du ciel de Pandora, Toruk.

Bien sûr, il apprend vite (sauf la langue des Na’vi, n’en faisons pas une Marie-Sue et ça lui permet de demander au chef-héritier de lui faire « l’honneur de traduire »). A noter que c’est quand même un drôle de soldat, particulièrement désobéissant… On lui demande de ne pas bouger, il court, on lui demande de ne pas tirer, il canarde, on lui demande de se taire, il devient le chef. C’est ça, les surhommes.

La supériorité de Jake s’impose rapidement à son équipe (ce qui est inverser l’ordre des choses, ce n’est pas « son » équipe) : d’abord jaloux ou suspicieux, Norman-normal et Augustine vont finir par admettre que c’est lui, le chef. Les Omaticayas sont plus difficiles à convaincre, mais un coup de Toruk-Maktau et on n’en parle plus.

Finalement, on a tellement l’habitude de voir ce genre de personnage inhumain tellement ils sont sur-humains, qu’on n’en est même pas surpris.


LES FEMMES : PRESQUE DES HOMMES
ou « où ça du féminisme ? »

Toutes les femmes du film sont des figures de « femmes fortes », bien qu’elles soient peu nombreuses dans ce monde d’hommes (en fait, ceci doit expliquer cela). Les voici :

- La première est Grace Augustine, la scientifique qui dirige les opérations de recherche. Les premiers mots qui lui sortent de la bouche sont « Où est ma cigarette ? » (c’est une figurantE qui va la lui chercher). Bref… un homme, un vrai. Elle meurt dans la deuxième partie du film. 
- La seconde est Trudy, capitaine et pilote d’hélico. Ses premiers mots sont des ordres qu’elle donne à des hommes. L’actrice est Michelle Rodriguez, à qui l’on sert toujours ce genre de rôles parce qu’elle est baraquée comme un mec. Un homme, un vrai. Elle meurt peu après Grace Augustine. Je vous prie de regarder la photo de cette actrice sur la page Wiki donnée plus haut… Avouez qu’elle fait moins son âge dans le film… ça devait faire désordre… ou alors la rajeunir apporte encore plus de prestige à son charisme. Cochez la case qui vous vexera le moins. 
- La troisième est Neytiri. Elle, elle est gracieuse, mais on comprend vite qu’elle est la fille du chef, et une excellente chasseresse. C’est elle qui initie Jake à la vie sur Pandora. C’est lui qui la dépucelle, alors que son mariage était déjà arrangé avec un autre. C’est une vraie battante : c’est en particulier elle qui va achever Quaritch. 
- La quatrième est la mère de Neytiri, chamane et cheffe spirituelle du clan des Omaticayas. Elle contient tous les clichés de la sorcière, mais en mieux vu que sa magie marche.

Cameron essaie d’être encore plus clair dans son propos « anti-patriarcat », quand il donne au colonel Quaritch son nom de code lors de la démolition de l’arbre-maison… « Papa-dragon » ! Jake, lui, ne sera pas un père autoritaire, mais plutôt un époux aimant, selon le point de vue de Cameron.

On note donc une véritable intention que certains ont qualifiée de « féministe », mais je mettrais moins d’ardeur dans ma conclusion, vu le traitement qui leur est fait :

- Il y a cinq morts parmi les personnages principaux : deux femmes (sur quatre !) ainsi que le chef-héritier et le chef en place (morts nécessaire pour que Sully prenne leur place), ainsi que Quaritch. Il faut tuer les méchants. Il n'y a aucune façon de les ramener à la raison. 
Transformer des femmes en hommes ne me paraît pas « féministe ». J’ai également relevé quelques figurantes sur lesquelles la caméra insiste tout spécialement : plusieurs parmi les scientifiques (des blanches), une parmi les militaires (toujours au premier plan quand on les montre en rang d’oignons, et elle est typée Latino, comme de nombreux soldats), et une autre cheffe de clan (typée bleue) lorsque Jake cherche à fédérer d’autres tribus pour combattre Quaritch. On ne sait pas ce qu’elles deviennent. 
- Il suffit de s’accoupler pour devenir un couple légitime, ce qui fout les glandes au cocu virtuel. La pilule passe aussi mal auprès des parents de Neytiri. Finalement, la fidélité, c’est carrément Universel, comme le désespoir du cocu. En même temps, faut que ça parle au spectateur (pas aux martiens), pas que ça lui ouvre des perspectives. 
- Soit dit en passant, cela implique de facto la virginité jusqu’au mariage… Toutefois, le film critique le mariage arrangé (entre Tsu’Tey et Neytiri), pour le remplacer par le « mariage d’amour ». Il est rigolo de voir que les Na’vi, à des années lumières de la Terre, embrassent et baisent comme vous et moi. 
- Chasser le naturel, il revient au galop : étant donné que rien ne ressemble plus à une Na'vi qu'une autre Na'vi, elles sont toutes minces et élancées. Neytiri a l'occasion de prendre toutes sortes de poses sexy en diable et se promène toute nue tout le temps sans avoir de cuir sous les pieds. 
- Inutile de préciser qu’Avatar ne passe pas le Bechdel Test : un tout petit point, les femmes ne se parlant jamais entre elles, exception faite des quelques secondes de discussion entre Grace et les gamines du village, mais elles ne sont pas nommées (et elle leur dit qu’elles sont jolies…).


Quoi, vous trouvez que je tire l’interprétation par les cheveux et que je vais chercher des choses affreuses que le réalisateur n’a pas mises ou alors sans-faire-exprès-donc-ça-compte-pas ? Et d’une, en livrant son film à la face du monde entier, Cameron se livre aussi à la critique, qui ne peut se contenter des intentions explicitement données par le réalisateur. Ensuite, peut-être que vous, quand vous tournez un film, vous ne pensez pas à tout, mais sincèrement, on ne peut pas soupçonner James Cameron, l’un des plus grand réalisateurs de tous les temps, de ce genre de négligence / inconscience / innocence… et je vous le prouve demain. Demain, je lui démantibule la structure interne, chrono en main. Z’allez voir, de la poésie sur papier à musique.

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