Adverbes
Allez,
la leçon de grammaire aujourd’hui, c’est moi qui vous la fais. L’adverbe est un élément très important de la
phrase qui nous a tous donné des rougeurs et des picotements. Ils sont
invariables et pourtant, pourtant… qu’est-ce qu’ils sont durs à écrire…. P’tain,
quand il fallait les orthographier, en retenant des listes longues comme un
jour sans pain ou en tirant la racine carrée de l’adjectif qualificatif,
c’était dur. Même pour Barbidur.
Mais maintenant que j’ai tout compris, mon
esprit est libre de vaquer à d’autres
occupations, comme vous l’expliquer, par exemple.
Le cas
des adverbes en –ment est sûrement le plus drôle.
1) Il
y a ceux qui font « aman » comme son, et qui prennent deux M. Faut effectivement
avoir une idée assez précise de leur adjectif dérivé pour déterminer qui du E
ou du A…
MéchAnte > méchAmment
Prudente > prudEmment
2) Tous
les autres, qui font « eman » comme son, s’écrivent avec un seul m.
poliment
logiquement
gravement
L’adverbe
est au verbe ce que l’adjectif qualificatif est au nom : il lui donne de
la saveur, de la couleur, du son et de la lumière. Il le situe, il le précise,
il l’aide à faire son job. On peut en mettre presque autant qu’on veut (plus
t’en mets…), pour peu qu’on soigne sa juxtaposition : vive la
virgule ! Il se déplace et s’efface en fonction de vos humeurs.
Épisodiquement, ils baisent presque bruyamment dehors.
Épisodiquement, ils baisent presque bruyamment.
Épisodiquement, ils baisent presque.
Ils baisent.
D’un
point de vue purement fonctionnel, y a pas de raison qu’un seul mot ramasse
toute la besogne, on constate avec étonnement qu’il s’agit en fait d’un
complément circonstanciel (de manière) et que si on voulait, on pourrait le
dire de mille autres façons.
L’adverbe,
c’est le choix de l’économie. Donc de la sagesse.
Je veux encore et
je veux plus. Je veux beaucoup, tout, souvent et très
fort. Je veux le matin, le midi et le soir. Dans
un grand verre d’eau.
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