Salon de l'érotisme
Le Salon de l’Érotisme
s’installe toujours chez nous au cœur de l’hiver. On sait qu’on y est quand on
croise des greluches en short avec des chaussures à plate-forme aux bras de
leurs playboys de mecs, tous habillé en noir ou blanc-mac.
Nous, cette année, on s’est un peu plus
foulés que l’année passée, il s’est rasé, moi j’ai vu les lames d’un coiffeur
pour la première depuis un an hier et j’ai les tétons au garde-à-vous. En ce
moment, c’est mon accessoire de mode sexy-punchy-roots de prédilection, le
téton qui pointe. La classe sans se fatiguer.
Après le coup de tampon à l’encre
sympathique, nous pénétrons le ventre creux et sonore du Palais des Congrès.
C’est bruyant, c’est vaste, il y a un monde fou, heureusement que c’est pas
plus souvent que tous les ans.
Nous commençons par déambuler au gré des
allées pour faire le tour des stands, et pour Graindorge, tâter le terrain. Ça
va devenir une habitude : on s’offre une fille, à chaque fois (enroulée
autour d’une barre, dans une limousine ou en strip privé)… Bref, nous
participons à la traite des banches pour un prix tout à fait modique.
Un container entier de sex-toys a été
déversé là, on voudrait tous les essayer ! Les biscornus remplis de
petites billes brillantes, qui se dandinent comme des gros vers, les froids,
raides et translucides « Crystal », les anneaux à sertir, les pompes
à élargir, les sprays, gels et onguents purement et simplement machiavéliques,
les mini de poches, les maousses pour celles qu’ont chaud aux yeux, les
télécommandables et les polyvalents alambiqués. Et on s’étonne que les
libertins passent pour des gens bizarres !
Moi, j’étais partie pour mini et/ou
télécommandable. Je vis avec mon époque, voyez-vous.
Tout autour s’étalent des fanfreluches
invariablement en taille 2 ou 42-44, des sortes de chaussures à mon avis
très dangereuses et des panoplies d’infirmières sponsorisées par MesDeuxSeins
Frontières. Je flâne devant les bijoux – chaine de chevilles, piercing, boucles
et barrettes – les plumes, les fouets.
Nous arrivons, au fond de la salle, à
l’espace « show », avec à sa droite, le stand qui vend du graillon.
La fille en pleine prestation, sur scène, est douée d’une remarquable agilité,
alors que le spectateur qu’elle a choisi de placer entre ses redoutables fesses
a comme une raideur. L’année dernière, on avait regardé des hommes, c’était
assez ridicule. Ça l’est à peine moins, des fois, là.
Le Salon comporte également un petit coin
« +18 », où de vrais pornstar viennent faire des trucs vraiment
hard-corps. Un monde incroyable s’y presse, au sens premier de ce terme, et
parvenir à voir davantage que le sommet de la tête des actrices (celles qui ne
sont ni couchées ni à quatre pattes, donc même pas les plus intéressantes), vue
la distance, relève de l’exploit, auquel nous renonçons assez vite.
Heure des emplettes. Je pense à ma collec’
de jouets, qui date de l’ère pré-volubilienne (ça vieillit mal la silicone), au
bijou que j’aimerais porter en étant par ailleurs entièrement nue, à des bas fantaisies…
Ces années passées à y penser beaucoup ont
eu un avantage : je me fais une idée plus nette de ce dont j’ai besoin.
J’ai toute une panoplie de godemichés mais je n’en utilise que quelques-uns
parce que tous ne se valent pas. En ce moment, je cours la double, alors je
cherche des trucs à ma taille.
Le W-Vibes me fait rapidement de l’œil.
J’ai pas d’I-Phone, j’ai pas de tablette, « J’ai pas internet sur mon
téléphoooone ! », j’ai pas d’e-pod, mais je veux le W-Vibes, les 3,
100% couples, parce qu’on peut jouer avec à deux, vraiment, vraiment à deux
(enfin un gode qui ne prend la place de personne !) sans se salir les
mains.
Quant au bijou et l’organe que je souhaite
anoblir, j’ai fait mon choix.
Vous trouverez, finalement, sur ce Salon,
ce que vous trouverez très facilement ailleurs, le goût est aussi douteux
qu’une page d’accueil de NetEchangiste et ça risque fort de vous coucher cher, ce
qui nous permet, finalement, de ne faire ça qu’une fois par an.
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