La Tempête - Marin Marais
(Les Songes volent aux deux côtés du Théâtre, dont le fond se change en une mer orageuse, où un vaisseau fait naufrage : les Songes prennent la forme de Matelots qui périssent, ou qui pour se sauver s'attachent à des débris ou à des rochers. Morphée paraît avec eux sous la figure de Ceix.)
CHŒUR DE MATELOTS.
Ciel ! ô Ciel ! quel affreux Orage !
Rien ne peut plus nous secourir.
Ah ! quel désespoir ! quelle rage !
Malheureux ! nous allons périr.
Ciel ! ô Ciel ! quel affreux Orage !
Rien ne peut plus nous secourir.
Ah ! quel désespoir ! quelle rage !
Malheureux ! nous allons périr.
MORPHÉE.
Ah ! je vous perds, chère Alcyone :
Hélas ! qu'allez-vous devenir ?
Ah ! je vous perds, chère Alcyone :
Hélas ! qu'allez-vous devenir ?
LE CHŒUR.
La Mer est en fureur, l'Air mugit? le Ciel tone !
Grands Dieux ! quelles frayeurs ! ô Mort, viens les finir.
La Mer est en fureur, l'Air mugit? le Ciel tone !
Grands Dieux ! quelles frayeurs ! ô Mort, viens les finir.
MORPHÉE.
Ah ! je vous perds, chère Alcyone !
Ah ! je vous perds, chère Alcyone !
LE CHŒUR.
Malheureux ! nous périssons tous !
Malheureux ! nous périssons tous !
MORPHÉE en se perdant dans les flots.
Chère Épouse, mon coeur ne regrette que vous.
Chère Épouse, mon coeur ne regrette que vous.
La Tempête, extrait d’Alcyone, tragédie en cinq actes de Marin Marais, 1706
Commentaires
Enregistrer un commentaire