Physiologie sexuelle masculine
Réendossez votre costume (flagelle et acrosome) d’ Alfred657934381. Je vous rappelle que vous n’êtes pas né de la dernière pluie, mais presque. Vous pensez quand même que le grand soir, c’est aujourd’hui.
Autant la littérature scientifique est riche sur la description physiologique de la femme et pauvre sur ce qu’elle peut bien en faire, autant la mécanique masculine attire assez peu l’attention, tout en étant très explicite et prolixe sur un point essentiel dans tous les recoins de la galaxie littéraire : jouir, c’est bon.
Les zones érogènes de l’homme sont tout à fait semblables à celles de la femme, qui est toutefois souvent mieux disposée à toutes les exploiter… La verge est bien entendu, avec son gland, la première d’entre toutes, avec le scrotum. L’anus, les tétons, et tout un tas d’endroits tout en peau suivent de près.
Il apparait que l’homme est davantage prompt, en revanche, à mener son plaisir jusqu’à l’orgasme, et ce de manière quasi systématique. La prostate est forcément sollicitée, vue sa position, et le terme "orgasme prostatique" relève du pléonasme étant donné son rôle important dans toute éjaculation. Votre muscle bulbo-caverneux semble être conçu et placé pour la masser tendrement...
Les rouages endocriniens qui mènent à l’érection (et la modèrent surtout) laissent sans voix. Où l’on comprend qu’en effet, ils n’y peuvent pas grand-chose.
Le sang afflue alors dans la verge pour remplir le corps caverneux (et, dans une moindre de mesure, le corps spongieux, qui entoure l’urètre) et dresser fièrement, tel un mat dans la tempête, la queue, qui devient par la même occasion très pratique (assez dure, assez souple, elle émet parfois sa propre lubrification) pour être introduite quelque part.
Si donc il est difficile de dire ce qui fait bander ou pas, la science est parvenue à déterminer ce qui se passe quand l'homme jouit :
L’éjaculation est un réflexe, relativement bref, et habituellement accompagné d’un plaisir intense, provoqué par les stimulations rythmées du pénis lors des rapports sexuels ou de la masturbation et parfois durant le sommeil.
[…] L’éjaculation provoque une sensation de volupté, gratification que la nature (ou l’évolution) a accordé au comportement permettant la reproduction.
[…]
La phase sécrétoire. […] Le sperme emplit le segment dilaté de l’urètre contenu dans la prostate. La mise sous tension de la cavité prostatique procure la sensation d’imminence de l’éjaculation et précède de quelques secondes le « point de non-retour », point au-delà duquel l’éjaculation ne peut plus, avec toute la volonté du monde, être différée.
La phase d’expulsion. Elle correspond à un ensemble de contractions musculaires qui aboutit à l’émission du sperme et à la sensation d’orgasme. Le sphincter lisse de la vessie présente des contractions rythmiques mais reste fermé ; le sphincter strié fermant le bas du sinus prostatique s’ouvre et présente des contractions rythmées de même que les muscles de l’urètre et du périnée.
Ces spasmes contractiles, au nombre de 3 à 5, surviennent à 0,8 secondes d’intervalle et sont d’intensité décroissante.
La précision des chiffres appuie une idée : la constance, encore, à l’œuvre en l’homme dans le temps mais aussi d’un homme à l’autre.
L’activité sexuelle masculine se tasse à l’andropause, vers la cinquantaine, mais ne s’interrompt jamais vraiment. L’homme peut concevoir des enfants jusqu’à un âge avancé, contrairement à la femme, chez qui la ménopause signe l’interruption de la mécanique reproductive.
Les cycles hormonaux observés chez l’homme semblent être ceux que l’on trouve chez la femme, en direct de l’hypophyse, hypothalamus et autres thyroïde, assujettis au rythme des saisons et à son environnement vital, mais sans l’être, donc, à l’œstrogène.
La testostérone, l’hormone de la virilité, si elle semble en effet provoquer leur agressivité (ou leur courage) et leur force, les rends plus sûrs d’eux (les apaise), les préserve du doute (et de la peur).
Bref : ça a l’air que c’est comme ça qu’on en a besoin.
Notre corps, nous-mêmes, par le Collectif de Boston de la Santé des femmes, Albin Michel 1977.
Petit Larousse de la sexualité, sous la direction du Dr Sylvain Mimoun, Larousse 2007.
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