Et ta mère. - Lyonel Trouillot
Je ne tiens pas rigueur à l’aube qui s’annonce pour moi
Comme une fin de route.
Car qui passe la main au lever du soleil laisse à ceux qui survivent
un jour pour eux tout seuls.
Au point du jour je te quitterai.
Je fus et ne serai plus.
Tu seras. Vous serez.
N’embaume pas mon corps.
Il me suffira que mes yeux morts donnent face à la mer.
Garde tes philtres pour la route.
Et souviens-toi qu’une femme libre est maîtresse de son parfum.
(Extrait du Doux Parfum des temps à venir, Lyonel Trouillot, Actes Sud)
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