Misandrie
Eh
ben oui, comme la misogynie, la haine des femmes et la misanthropie, la haine
de l’Homme. La misandrie, la haine de l’homme.
La
haine est un mot un peu fort mais notre langue est ainsi faite qu’entre aimer
et haïr, il n’y a que des mots branlants, type désamour ou détestation. Mettons
aversion.
Je
suis très mis-. Je pourrais me décrire avec ces trois mots. Enfin, j’essaie
d’en sortir, de me frotter à la vie. Comme on frotte un membre engourdi par le
froid. Et s’il y a bien un truc ankylosé chez moi, lourd d’espoirs, de rancœurs,
d’envie, de terreur, ce sont les hommes. Je vous disais il y a peu que j’avais
fait quelques pas en ce sens… Mais c’est pas fini, il suffit de voir comme je
me repose sur les rails suivis pendant des années à la moindre occasion. Des
trucs loin, oubliés, perdus !
Bon,
je déballe ici, j’aimerais que personne, surtout, n’en prenne ombrage (sauf
ceux qui sont concernés), c’est du fond de rachis, beurk. Cela dit, ça fera un
tri catégorique parmi mes lecteurs. Le do’teur a dit « la guerre est
finie », mais j’y arrive pas, pas encore. Y a encore un truc que j’ai pas
fait, je sais pas quoi. Pousser la colère au fond du bois ?
☐ Je
vous trouve lâches, pour commencer,
c’est peut-être le pire de tout. Taper sur plus petit que soi est une invention
masculine. Et cette façon de dire que vous ne nous sentez pas concernés par les
propos estampillés féministes…
☐ Vous
êtes sadiques et sans empathie. Et c’est bien normal
puisqu’il n’y a que VOUS sur terre. Vous êtes violents. Il n’y a qu’un homme pour violer, pour tuer. Avec vos
grosses mains. C’est vous les militaires, et c’est vous, à hauteur de 75%, dans
nos prisons. Vous êtes des délinquants.
Avec vos gros bras.
☐ Vous
êtes sales. Vous allez sur la Lune,
sur Mars, vous faites passer des giga-octets sous les océans, vous aimez les
galons, mais vous ne savez pas nettoyer sous vous. Et surtout, trop nombreux
sont ceux qui persistent à ignorer que c’est d’une importance capitale, pour
les femmes, mais pour le bon sens aussi, tout simplement, et que ces conneries
de ne pas savoir gérer ses déchets, on voit où ça nous mène.
☐ Vous ne doutez pas, parce que vous
n’aimez pas douter. Vous êtes des blocs
immuables, voués à l’inchangement, terrorisés par ce que vous ne connaissez
pas, là, devant vous. Et surtout, trop nombreux sont ceux qui persistent à
ignorer que la femme est faite pour changer – CY-CLI-QUE-MENT, ce qui induit
une effroyable constance dans le mouvement. Certains parmi vous ne sont
fondamentalement pas prêts à avoir une relation avec une femme.
☐ Vous
êtes possessifs, ce qui ne manque
pas de toupet quand on est déjà un voleur.
Les femmes sont un peu des doudous. On prête pas son doudou.
Cochez
les cases le cas échéant.
Résultats :
0 ou 1 case cochée : vous êtes une femme. 2 ou 3 cases cochées : vous êtes un homme. + de
3 cases cochées : vous êtes un con.
Si
je regarde mes boy-friends, je note un certain intérêt pour les types vêtus de
lin blanc et de probité, au-delà de tout autre critère (notez que ça n’a pas
non plus suffi pour autant, hein). Le moindre mensonge, écart, non-dit, à-peu-près,
c’est plié, je classe sans suite. Chuis pas couchée, ni à quatre pattes. Je
suis debout.
Je
sais que « les hommes », ça ne veut rien dire, que j’ai fait une
grossière caricature du pire d’entre vous (à
travers l’épaisseur de laquelle on peut voir, en filigrane, finalement, ce que
j’attends d’un homme : honnêteté, douceur, autonomie physique, ouverture
et tolérance). Je ne pense pas, en vrai, que les hommes sont les butors que
j’ai décrits, je sais un peu faire la part des choses : j’ai eu un lot gratiné
et je suis particulièrement chatouilleuse, voilà tout. C’est pour ça que la
plupart du temps, ça ne se voit pas.
Je
ne branche le dispositif de défense sol-sol que si j’ai des raisons de
m’inquiéter, et puis je suis gentille comme fille.
Commentaires
Enregistrer un commentaire