Échelle de l'engagement : 100 nuances d'amour




Ça a été compliqué d’écrire cette série d’articles, parce que ça a été compliqué à vivre. Rétrospectivement, j’ai vraiment bien aimé les vacances. Concilier les besoins du corps et les exigences du cœur… Je pensais que chercher c’était déjà trouver. Je pensais assez savoir ce que je ne voulais pas pour mériter d’avoir ce que je voulais.

La bonne blague !

Parce que dans la Vie, t’es là pour apprendre des trucs (!), pas pour mériter, avoir raison et te branler la nouille gentiment.

Un article mathématique.



J’en étais donc , patiente, (encore) sereine et solitaire, à me dire que je sortirais bien du célibat, et par la même occasion, de l’abstinence. Sur la route, j’avais rencontré une Petite Complication, à savoir que les mecs biens étaient plus nombreux que je le croyais, ce qui était quand même une bonne nouvelle. Le monde était si merveilleux, d’un coup.


Je sais pas si on tombe toustes amoureuxes de la même façon, je suppose que non. Moi, ce qui me plaît, c’est toujours chimique, mais ce qui est impératif, c’est que je sente, d’une manière ou d’une autre, que je ne laisse pas la personne indifférente. Une personne troublée, ça me trouble. Ou juste quand j’ai l’impression et c’est là que ça devient drôle ! Au sortir de ma petite hibernation personnelle, je pouvais constater que j’avais le mojo encore actif. Comme au bon vieux temps, je faisais le constat que 75% des hommes que je côtoyais pouvaient devenir des partenaires sexuels dans mon esprit. C’est fictif (et prétentieux) comme calcul, surtout avec une personne aussi prudente que moi, ça donne plutôt une idée de la pression sexuelle ambiante que je crois percevoir. En pratique, un pourcentage aussi élevé veut dire que je côtoie des gens de mon âge, de ma culture, qui me plaisent et réciproquement. C’est plutôt positif.


Tiens, une pyramide, amusante à construire pour soi-même. J’avais croisé un truc dans le genre dans Les lois de la séduction de Carlo De Ferrariis et Paolo Savignano (Payot - 2008 ; pas moyen de remettre la main dessus), mais on trouve la même chose dans les formations de nos commerciaux… C’est le love marketing, tuvoâ. Tu prends un papier, un crayon, et tu remplis comme ça :


Le bouquin invite ses lecteurices à développer des stratégies inspirées du marketing pour faire passer une personne d'une catégorie donnée (mettons « suspects ») vers une autre (par exemple « bons clients »), ce qui m’a paru douteux. J'ai eu envie de la gribouiller quand même et il m’est apparu qu’elle pouvait aussi permettre de pointer la place que prend le sexe dans notre vie (indolore, léger, tolérable, handicapant, invasif, parasitique ?) en fonction du nombre de personnes qu'on y met. Songez qu’on ne se comporte pas tout à fait de la même façon avec une personne qui nous plait et une autre qui nous indiffère…


Positive et facilement surmontée, cette Petite Complication : en poussant plus avant l’investigation, il s’est avéré que ces hommes n’étaient pas parfaits (WTF ??). Par exemple, ils sont maqués, ils aiment le foot, la bière ou bien ils n’aiment vraiment pas les féministes. Avec certains, ça l’a carrément pas fait. Y en a qui sont devenus des amis. Et il y en a qui m’ont faire sortir de l’abstinence. Bon dans l’absolu, il n’y en a eu qu’un.

Pourtant, j’ai eu beau faire ; chercher, choisir, élire, prendre mon temps ; j’ai quand même raté mon premier coup de plusieurs coudées. J’ai eu beau lutter pour pas finir en plan cul… j’ai fini en plan cul, le niveau 0 de l’engagement affectif. Pour te faire comprendre un peu l’ampleur de ma désillusion, je te propose un petit baromètre de l’engagement.

Chacun voit l’amour comme il l’entend. En fait on croit qu’il y a un genre de loi immanente sur laquelle on serait toustes d’accord, mais laquelle ? Entre le plan cul où l’on te demande de repartir au petit matin sans rien laisser derrière toi et l’amour-pour-toujours des contes de fées, chacun.e y va de sa tambouille tout en se montrant très étonné.e que les attentes d’autrui ne correspondent pas tout à fait aux siennes. Pardon, mais faut comprendre ! Parfois, un coup d’œil ou une petite conversation suffisent pour déterminer si ton partenaire a les mêmes intentions que toi ou pas. Et d’autres fois il te faut des mois (voire des années) pour comprendre. Je voulais normaliser (ah ah) ce chaos d’intentions avec ce petit baromètre, qui va de 0 (le plan cul) à 100 (l’amour pur pour toujours). On se rend compte que le sexe y joue un rôle de marqueur très important.

Il reste plein de place pour ajouter des nuances, si le cœur t’en dit ! Il suffit de me laisser un petit commentaire avec votre nuance d’amour à vous (ou une que vous avez croisée), en essayant de la situer sur l’échelle. J’éditerai alors l’article pour inclure cette nouvelle nuance.



ÉCHELLE DE L’ENGAGEMENT : 100 NUANCES D’AMOUR


LEVEL 3 / AMOUR (presque) PUR, VRAI ET PROPRE POUR TOUJOURS
Engagement maximum, chien, enfants, crédit, taxe foncière. Grosses perturbations psychologiques. Cocufiage et divorce inévitables et très pénibles.

- 100 - Je m’attends à ce que tu sois vierge et que tu n’aies jamais plus de rapports sexuels avec d’autres personnes que moi, que tu mettes au monde tous les enfants que je te ferai et que tu laves mes chaussettes.
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- 96 - Nous ferons l’amour quand il sera clair que tu es l’élu.e de mon cœur.
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- 92 - Tant pis si tu n’es pas vierge, tu es l’amour de ma vie et il n’y en aura jamais d’autres. Veux-tu m’épouser ? Ensuite on fera ce qu’on peut pour que ça tienne.
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- 88 - Tu es l’amour de ma vie mais je suis contre le mariage. On emménage ensemble ? L’idée c’est de construire quelque chose pour la vie.
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- 84 - Tu es l’amour de ma vie mais je suis contre la fidélité. Ça te dit l’échangisme ?
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LEVEL 2 / AMOUR EN CAGE
Engagement quasiment maximum. Perturbations psychologiques subtiles et retorses (emprise, manipulation) ; séparation ardue.
- 80 - Je suis enceinte !
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- 76 - On a couché ensemble donc nous nous appartenons mutuellement.
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- 72 - On a couché ensemble donc tu m’appartiens.
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- 68 - On a couché ensemble donc je t’appartiens.
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- 64 - On ressemble à un couple, on fait tout comme un couple, mais je préfère qu’on n’utilise pas le mot « couple ».
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- 60 -On a couché ensemble donc on est ensemble.
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LEVEL 1 / AMOUR LIBRE
Engagement oscillant. Sexe souvent très satisfaisant. Prise au doute, aux questionnements, à la peur concernant la relation elle-même. Séparation facilitée en théorie, plutôt difficile en pratique.
- 56 - On a couché ensemble et on a l’intention de continuer, on fait ce qu’on veut, on est grands, mais je préfère que tu restes un peu fidèle quand même.
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- 52 - On baise et on s’aime sans brusquer les choses, on verra bien. Chacun.e   fait ce qu’il veut de son côté mais je préfère qu’on en parle.
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- 48 - On baise et on s’aime sans brusquer les choses, on verra bien. Chacun.e   fait ce qu’il veut de son côté, pourvu qu’on n’en parle pas.
-
- 44 - Je voudrais passer plus de temps avec toi pour mieux te connaître et pourquoi pas ? Commencer quelque chose avec toi ?
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- 40 - Je cherche juste un peu de tendresse de temps en temps, sans te/me prendre la tête…
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- 36 - Je ne couche pas le premier soir : j’ai besoin de mieux te connaître.
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LEVEL 0 / PLAN CUL
Engagement minimal : pas de « séparation » a priori puisqu’il n’y a pas de relation amoureuse établie, mais il convient parfois de « mettre fin » à ce qui est devenu une habitude. Sortez couvert.e.s.
- 32 - Tu es mon plan cul éternel (tu peux laisser ta brosse à dents dans la salle de bain).
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- 28 - Je cherche un.e partenaire sexuel.le stable, avec qui je partage des moments de qualité.
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- 24 - Je cherche des partenaires sexuel.les stables, avec qui je partage des moments de qualité.
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- 20 - On baise et on se donne des nouvelles de temps en temps (si j’ai le temps).
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- 16 - On baise discretos et on ne s’embrasse pas en public.
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- 12 - On baise et on recommence si l’occasion se présente.
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- 8 - On baise une fois et on essaie d’oublier.
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- 4 - J’ai oublié que j’ai couché avec toi !
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- 0 - Je n’ai pas couché avec toi !!

Il y a des tendances nettes : il semble que la « norme » la plus attendue (du moins affichée), ce soit direct le LEVEL 3 et plus particulièrement l’échelon 100 (je n’ai pas réussi à imaginer une situation amoureuse plus absolutiste que celle-là, c’est dingue non, que ce soit la norme ?) !! En-deçà si t’es une fille, t’es un peu salope. Dans la pratique, c’est-à-dire au stade d’intimité dont les gens ne parlent pas parce qu’ils ne l’assument pas, c’est un peu différent… Si t’es un gars, tu ne risques pas trop d’être traité de connard avant le LEVEL 1 et si t’es une fille, tu trouves quelques tolérants au même niveau parce qu’ils ont envie de baiser (avec des salopes puisque, les pas-salopes baisent pas, mais baiser une pas-salope, c’est quand même le top). On voit que le silence qui entoure nos mœurs portent préjudice avant tout aux femmes. Je déteste cette image de saleté inhérente à la sexualité féminine, quand la sexualité masculine est si valorisante… 
On remarquera que ses échelons ne sont pas particulièrement genrés/hétérocentrés, à part le 100ème (…) et évidemment le 80, qu’aucun homme ne pourra JAMAIS proférer sans mentir. Ce que je trouve drôle, enfin, c’est qu’on dirait qu’il y a plus de choix vers le bas de l’échelle… disons que c’est là que j’ai trouvé le plus de variations... En vrai, je sais pas quelle est la manière d’aimer qui te laisse libre. 
Personnellement, je prône la tolérance, mais surtout la clarté et la transparence. Après tout, il me semble que ce curseur se déplace, avec le temps, avec les gens… Toutes les intentions sont bonnes pourvu qu’elles soient exprimées et que je sois libre de ne pas m’y engager de mon côté. Quelque chose qui ne peut pas être dit, à mon avis, c’est un truc qui pue du cul. Après, chacun vit avec ses odeurs comme il le sent.


Reprenons.

Lorsque je décide de faire reprendre du service à mon cœur, en avril 2016, je tape dans le LEVEL 1, aux environs de l’échelon 52. Cette attitude revient un peu à voir si l’autre arrive à bien entrer dans notre vie et à ne pas trop s’engager a priori. Je veux être ouverte à ce qui se présentera, tout en gardant dans la bouche ce vieux doudou sentimental : j’aimerais aimer et être aimée pour de vrai (petit frisson romantique), d’un amour qui serait complice et bâtisseur. Je dis doudou parce que je sais que c’est chimérique : il n’y aucune raison pour que cet amour et cette envie de bâtir avec quelqu’un ne s’incarne que dans un homme. Je bâtis certainement déjà la vie dont j’ai envie avec mes ami.e.s. Les relations que je vis avec ma fille et ma famille sont probablement celles qui me préoccupent essentiellement - et je crois bien qu’il est question d’amour, là aussi.

Après tout, on est obligé d’aller par pair, sérieux ? En plus, j’ai déjà donné ! Alors, le gars qui va me plaire, il a intérêt à sacrément me plaire, je me disais, juste avant de faire la bêtise.

Parce que c’est le doudou qui a gagné au final et qui m’a fait perdre. J’ai terminé en plan cul parce que j’ai entendu les mots « cabane dans les bois ». C’est pas fou, ça ? Le problème, c’est qu’il est (de dix ans) plus jeune que moi et que la vie devant lui ne se présente pas tout à fait comme la mienne devant moi. Quand on a ouvert les hostilités lui et moi (en fait moi), on a négocié notre degré d’engagement : il s’est dégagé de cette discussion qu’on n’allait pas taper plus haut que le LEVEL 0, échelon 16… Il n’a plus jamais été question de cabane dans les bois entre lui et moi. J’étais face à une personne qui n’avait pas beaucoup d’options : je n’étais pas son grand amour, alors j’étais un plan cul ; il n’y avait rien entre les deux. Ça n’a pas été foncièrement désagréable, mais ça a rapidement péché par manque de complicité et plus encore de tendresse. Il lui paraissait important de « ne pas s’attacher », ce que je trouve totalement contre-nature. Comme je devais m’engager à ne pas m’engager pour m’engager dans la relation, ça m’a fait me poser des questions, tu vois.

Bon, en vrai, j’aime pas les pyramides, les maths et les nombres, mais il y a une autre tendance que j’ai remarquée au sein des relations amoureuses : l’effet de plus petit dénominateur commun. 
C’est une conséquence majeure du respect de l’autre et de son consentement. Il tire nécessairement la relation vers le moins, vers le « bas ». Par exemple, dans un couple donné sexuellement actif, si le consentement des deux partenaires est respecté, c’est la fréquence d’envie sexuelle de cellui qui en a le moins envie qui marque le rythme de l’activité sexuelle. Tu situes le truc ? Il y en a un.e qui se respecte et un.e autre qui doit se calmer… Plus l’écart est important plus c’est délicat à gérer. Dans le cas où un.e partenaire se forcerait pour atteindre le degré d’attente de l’autre (ou pire, si el y était contraint.e), alors il faudrait considérer que le plus grand dénominateur tyrannise le plus petit. À l’inverse, lorsque le consentement des partenaires est respecté, cet effet peut être une grande cause de frustration (comme moi ici) ou une occasion de « travailler sur sa relation »… si la relation le permet ! C’est donc plutôt signe de bonne santé des rapports… Ça marche à tous les niveaux d’engagement, pas seulement du cul : les sentiments aussi sont de la partie ! Si l’on souhaite maintenir la relation tout en respectant le niveau d’attente de l’autre, sans le déborder, alors on est bien obligé de raboter.


C’est une sacré baisse d’exigences me concernant, mais je l’accepte. Et ça dure même quelques mois. Ça me frustre terriblement et mon corps n’est pas d’accord, il veut plus de douceur. Il me le fait très bien comprendre ; ça faisait reflotter des gros morceaux d’angoisse concernant ma santé. Je n’ai pas aimé le sexe-performance. J’avais oublié que les jeunes hommes ont cette tendance. On a glissé doucement là-dedans et c’est là que j’ai freiné, moi. Je ne voulais pas descendre plus bas. D’ailleurs on s’est lassés tous les deux.

Du coup, j’ai fait le bilan, il était pas très bon, je faisais un peu la gueule. Je n’ai pas tardé à remettre le nez dans le vent, avec mes sentiments plus fermement accrochés en bandoulière. J’avais rompu mon abstinence, mais j’avais toujours ma Charte en tête. J’avais quand même un peu mieux cerné le profil du gars qui me conviendrait bien :

- il est célibataire
- il est instruit
- il est le plus à gauche possible, avec un cœur qui bat (je ne savais pas comment résumer cet état d’esprit qui me séduit tant, qui allie conscience écologiste, féminisme et spiritualité)
- il est capable de parler de ses sentiments et de ses émotions
- il est tolérant et curieux
- il vise aussi près que possible l’échelon 52 bordel !

J’avais précédemment rencontré quelqu’un qui ressemblait beaucoup à ça, mais il s’est enfui en courant à mon approche (il se situait lui-même aux alentours du 96ème échelon ; ça calme).

J’y voyais enfin plus clair : tout était vraiment très compliqué et ça devenait chouïa moins fun. Trouver la perle rare, faut jamais oublier que c’est rare. D’autant que chacun étant une perle en devenir (dans le meilleur des cas), c’est un pari qu’il faudra faire. Alors ?

Je me suis cramponnée à mon échelon 52 et je suis redevenue momentanément abstinente. J’avais toujours autant envie de bien faire, tu vois. Je veux prendre personne pour un jambon ni faire croire des choses qui seraient pas vraies, il me semble que c’est la condition pour trouver quelqu’un qui partage mes intentions.


Du coup, j’ai fini par trouver quelqu’un de marrant. L’échelon 40, ce sont ses mots. C’est devenu fabuleusement compliqué. Très orgasmique. D’ailleurs, c’est encore un peu frais (spasme), mais je compte bien partager avec vous ce monument (type méga giganto-poussin montagne) de peaux, de poils, de sueur, d’alcool, de sexe, de pop, de bite et de chatte. Ahah. Bientôt !


Claude Ponti, Mille secrets de poussins

Commentaires

  1. ah, bizarrement (enfin je ne crois pas que ça soit si bizarre) j'ai le même désir en de 52 tout en sachant que c'est une sorte d'idéal
    Ah le 40... ça me botte bien aussi ;)

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  2. La 52 c'est une position médiane plutôt confortable, mais à l'usage elle peut se révéler frustrante... La 40 dit la même chose mais elle est moins chichiteuse, on sent moins de risques...

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  3. Avec 3 ans de retard, je surenchère et trouve le level 3 complètement utopique voir surréaliste ( c'est dans les livres tout ça...non?)...Le niveau 52 ou 40 pas si mal en fait; mais bon comme rien ne dure ici j'émet un "bémol" et m'oriente vers le 24 ou 28 qui m'attire plus. L'engagement je dirais que c'est juste une échelle de temps car seul le temps sait combien l'amour à de l'importance (cf: conte de l'amour et du temps)

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    1. Level 3, utopique, tu en rêves donc ? Je dirais plutôt passéiste. Oui, ça commence à prendre la poussière, mais ne perdons pas de vue que ça reste la norme dans la plupart des religions et notre culture judéo-chrétienne ne déroge pas à la règle. La fidélité et la monogamie a encore largement la main. Et c'est problématique vu qu'en effet, on n'y croit de moins en moins...

      Tu parles de temps juste après avoir dit "rien ne dure", est-ce à dire qu'à défaut de trouver une personne qui te convient vraiment, tu es prêt à te contenter de relations plus courtes, moins engageantes, en gardant la porte ouverte à la durée si ça le fait ? C'est à mon sens une position assez rationnelle, mais dans les faits, c'est vachement plus merdique que ça. Dans ce genre d'attente, on en arrive à on fait du cul, "et plus si affinités", où "plus si affinités" = "le couple", ce qui est quand même un sacré détournement de cet adage qui veut dire le contraire, à savoir "plus" = "sexe". Et je me positionnerais plutôt comme ça aujourd'hui : on se découvre vraiment, et plus (le sexe, le couple) si affinités. Je ne veux plus mettre la charrue avant les bœufs. Et je vise le level 56 à présent.

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  4. Oui rien ne dure ici bas. Cela veut dire aussi que la relation n'a qu'un temps. Je l'image souvent ainsi :
    - le printemps qui est le temps des jolies fleurs ou tout va bien tout est beau nous nous découvrons dans cette relation.
    - l'été c'est le temps des torrides chaleur et folle galipettes, nous jouissons croquons pleinement de la relation. (ma période préférée)
    - l'automne quant à lui est le temps ou l'on découvre les premiers changements, les nouvelles couleurs, le vent qui tourne, bref ! Cela nous ouvre les yeux, mais est ce que la relation perdra de son éclat? Mystère!
    - Et voici venu le temps de l'hiver, c'est le froid, la morsure, le gel, la découverte totale et sans chichi de qui partage notre vie amoureuse
    Malheureusement c'est souvent à cette époque de l'année que la séparation prends naissance.
    Mais on pourrait croire aussi que le printemps refleurira encore et encore dans la même relation...et c'est précisément la que "le temps" est notre allié.
    Ou sinon on recommence encore et encore avec de nouvelles rencontre...Mais c'est épuisant en fait, je suis adepte de cela.
    Toutefois la réalité donne l'impression que tout s'en va au premier hiver. C'est triste!
    Mais bon ne dit-on pas que l'espérance serait le seul mot resté dans la boite de pandore après son ouverture? Vise bien le mil de la cible 56 car oui il est mignon.
    Je rêve d'utopie en effet!

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  5. rectification j'i oublié un mot ; je dis : je "ne" suis pas adepte de cela.

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    1. Tout ça est bien pessimiste... à "rien ne dure" je préfère le "rien ne se perd, tout se transforme", j'imagine que c'est ce qu'imageais ta métaphore des saisons, soit ça casse, soit ça passe, différemment, sur de nouvelles bases probablement. Mais ça ne peut pas se faire avec n'importe qui, probablement pas avec une relation qu'on a commencé un peu par défaut en mode "on verra bien ce que ça donne", ce que j'ai tenté de faire avec Johnny Boy. On n'était pas vraiment amoureux de base. Au fil du temps, je me suis entichée, mais pas lui. On ne se connaissait pas bien, d'où le sac de Mary Poppins et son lot de surprises au fil du temps.

      Personnellement, je préfèrerai toujours une bonne rupture qu'une mauvaise entente.

      Pour le niveau 56, je ne suis pas sûre. Je le choisis parce qu'il constitue la dernière étape avant l'amour en cage... Dans le fond je ne sais plus ce que je veux. Je ne crois même plus vouloir quelque chose. On verra bien.

      Pour ce qui est de la boite de Pandore... Les peines et les souffrances se sont répandues sur terre... mais pas l'espérance. Elle ne sert pas à grand-chose dans sa boite, le fait qu'elle y soit restée n'est pas une bonne nouvelle en fait.

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    2. oui elle ne sert pas à grand chose dans sa boite! Mais bon, voyons les choses autrement...c'est une image et je l'ai toujours bien aimée. Elle peu nous permettre de penser qu'a l'instar de la boite de pandore notre cœur aussi pourrait contenir ses propre mots. Cette jolie boite ne renfermerai non pas tous les maux du monde mais plutôt tout l'amour, l’émerveillent, la joie qui nous amine...tout ce qui est chouette en fait ! Nul doute qu'on puis l'ouvrir, mais la refermer un temps soit peu serait surement une erreur. N'est ce pas plus optimiste ainsi? Le 56 reste qd même bien avant le stade 2, mais avec toute franchise et attente en regardant bien la boite à cœur, le 88 (revisité un peu tout de m^me) nous l'aimons bien aussi...il fait rêver!

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    3. Moi, maintenant, ma seule question c'est : comment on fait pour que notre passé ne contamine pas notre présent ? Après les GROSSES erreurs que j'ai faite ces dernières années, j'ai un peu peur... ça fait du dégât ! Dans le fond, toutes ces nuances sont acceptables, pourvu que les deux partenaires en soit conscients et les acceptent. "je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation. Moi, si je devais résumer ma vie aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres" etc. Se laisser aller, wait and see, c'est flippant. Tout vouloir contrôler, c'est flippant. Need some équilibre.

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  6. Tu dis : "comment on fait pour que notre passé ne contamine pas notre présent ? "Difficile cela peut être. Ou facile...cela dépend réellement de ce que l'on en fera du présent avec notre passé vécu. J'aime dire que si erreur y a, pourquoi aussi ne pas dire que cela était nécessaire, inéluctable, donc en somme qu'il n'y a pas d'erreur. Le simple fait est qu'il y a eu juste ce qu'il faut pour sur notre chemin. Ce dit chemin est ce qu'il est et nous n'avons guère à le juger. En effet c'est une bonne chose parfois de se retourner pour contempler le chemin parcouru. Mais émettre un jugement est à mon sens non utile car quoi qu'il en soit c'est fait et c'est passé. L'instant nous nourri suffisamment et les pensées sont à elles seules des éléments perturbateur de notre présent. A cette instant même nous sommes l'intégralité de notre chemin ....donc nous savons qui nous sommes. Et puis en effet la peur est là pour nous aider. Difficile de faire une omelette sans casser d’œuf.... Difficile de vivre sans peur...nous en avons besoin.
    Need some ? équilibre? Je ne comprends pas vraiment tout! Mais le besoin dans tout ça (si c de ça que tu parles) est un peu en qq sorte "une pensées", encore!! Ou autrement dit un "nous pensons que"....mais si l'on ne pense pas alors ne voit on pas autrement? La pensée à ses atouts et défauts mais parfois il est bon de la regarder, de la laisser nous envahir et de ne rien juger.
    Bref, nous avons tous des besoins mais ils nous demandent beaucoup...toujours de trop..encore et encore et c'est le drâme si besoin y a plus ou y pas.....La question peut être : ai je vraiment besoin de.... ?
    Y a matière à débattre de tout ça...et de s'amuser en plus. Enfin je crois. L'amusement c'est chouette, communicatif et tout un tas de superlatif sympatoche ou autre.

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