Décalés
Doucement, nous alternons nos vies.
Lui me bourre la journée, moi je le quitte
la nuit. On s'engueule sous le soleil, mais pas trop, que je puisse en profiter
sous la lune.
On pourrait casser (mais pourquoi je le
dis, d'ailleurs ? parce que ça fait encore peur) ! Je lui ai dit. Pour sa vie.
Qu'elle se ferait probablement (p... Volu) sans moi. Ça reste de l'ordre de la
menace pour lui. Si je lui dis, c'est que je cherche à le faire réagir.
Ça ne le fait pas réagir pour autant !
C'est vraiment ça le plus hallucinant : sa
façon de tenir à moi, et celle, juste à côté, de m'ignorer superbement.
S'est jamais dit : "Bon Dieu,
mais tu jouis pas ? Faut faire quelque chose ?!?" Au contraire, l'est
plutôt content de tomber sur une frigide, le précoce... Comment il disait ?
Qui se ressemble s'assemble...
La jute en silence, ça relevait du
consensus.
Jamais trembler, dans ses bras...
Sa façon de me toucher, jamais
gratuitement... de ne même pas me regarder quand je joue les lutines mutines
dans le salon, nib à l'air... quelqu'un pourrait rentrer... de m'appeler
chaudasse dès que je me gratte le poil, celle de tenir le calendrier des jours
où je l'ai pas sucé.
Ouais, en fait, sa façon de tenir à sa
bite et de se foutre de mon vagin. Alors que ça pourrait très bien aller
ensemble hein.
Ce serait un ingrat, soi-disant.
Soi-disant, monsieur est sec. Monsieur
serait susceptible, monsieur serait tout particulièrement étroit.
Sa façon de ne pas comprendre pourquoi je
ne mouille pas, là.
Ça a sûrement commencé à 21H45 (les
réflexes physiologiques, la sécheresse je veux dire), quand il m'a sorti
"on baise ?" à la pub. Oui, je sèche comme je mouille, comme je
pense, comme je marche, comme je lis, comme je fais tout. Spontanément, et à
fond.
Il ne nous reste vraiment rien. C'était
vraiment LA chose qui aurait pu continuer à passer, et à faire tenir. La chose
qui vraiment, serait pas la plus grave ! Puis, non, même plus.
L'a été dure à sortir cette note.
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