Dieu - Java
Avec ses paroles mythiques (c'est pas de la menthe à l'eau), on pourrait
qualifier cette chanson de conte du pourquoi : pourquoi j’ai mal à la tête le dimanche ?
Parce que le septième jour, dieu créa
la flemme.
Vidéo : merci Albemouff.
C´était
un jour pas comme les autres, commence par une chose extraordinaire : je me
suis réveillé la tête dans le cul, ça m´était pas arrivé depuis hier. Rien à
faire, qu´est-ce que je fais là ? Un jour de plus d’ennui, mon foie me
pardonne plus. Je crois que c´était un… samedi ?
Je
suis rentré dans une église, j´ai appelé Dieu, comme Don Camillo. J'avais vu le
film mais rien à faire, il sortait rien de là-haut. Je me suis dit un tel
mégalo, y a qu´une solution pour le sortir de la perfection. Alors je l´ai
traité de tous les noms :
- Gros con, enculé, descends si t´es un homme ! Je la prends dans le bain, Marie, je lui
parle toutes les langues de Babel et je te maudis !
La terre a tremblé, bruit de tonnerre… Deux mille ans qu´il avait pas mis les
pieds sur Terre !
Il
tapé une Christ...de nerfs !
J´ai
tapé le flip devant le barracuda, il avait moins le physique de Jésus Christ que
celui de Bouddha… J´ai joué les martyrs, il m´a pardonné,
il a fait une croix sur l'embrouille et on a bu un demi accompagné de quelques
olives. Je lui ai dit :
- C´est quoi l´art de vivre ? Le
monde moderne m´emmerde, j´ai pas l'esprit d´initiative. Mais qu´est-ce que je fais là ? Affalé, fou, fêlé, un feignant !
J´ai le flow, décontracté du gland. J´ai des relents de buffet froid, y en a qui
rêvent de soirées Ferrero, de Ferrari, moi je voudrais finir comme dans La Grande Bouffe de Marco Ferreri.
Il
voulait voir le désastre, je l´ai emmené à Pigalle. Surpris et naïf il a été
choqué mais dans ses yeux s´est allumée une lueur de vice. Il m´a dit :
- Je veux voir des gens en transe qui prient pour ma face.
-
Une église ?
- Non
quelque chose de plus classe…
J´ai
fait :
-
Taxi ! Au Palace !
Dans
la teboi on était frac´, que de la tétek qui te pète les ‘rones, un max de
branchés « tu me mates, je te mate » ; pas trop mon truc. Je fais :
-
On s´arrache.
Il
m´a dit :
-
Non, faut que je me lâche, t´as rien à meffe?
-
Tu veux du teuchi?
-
Amen l'icône.
Et il a pris un exhostie, il a fait la danse de Saint-Guy, on s´est fini en after à l´Enfer, il a croqué le fruit défendu,
il est parti s´envoyer en l´air à l´hôtel avec une bombe sexy qui avait le diable au corps, pécher les plaisirs de la vie et puis à onze heures du matin,
je l´ai repêché gisant tout en suaire avec une bonne crise de foi. Il a béger,
baptisant le parterre. Son souffle divin avait des relents d'outre-tombe. Il
m´a dit :
- Où est la lumière ? Je sombre... Mais
qu´est-ce que je fais là, affalé, croquant le fruit défendu ? Tout ce qui
est foireux me fascine, il faut que je me casse avant d´être foutu… On est quel jour ?
-
Dimanche !
-
Le septième… Faut que je change le système.
C´est
devenu un frère, un compagnon de galère. Pour moi il a fait un pacte avec
Saint-Pierre : j´ai le droit d´emmener un pack avant ma mise en bière. Et
puis il a voulu rentrer chez lui. On a pris le premier RER de cinq heures et demie,
l'omnibus pour le paradis. On a fait un arrêt à l'épicerie, mais arrivés à la
gare, c´était la grève. Il voulait rentrer dans l'au-delà mais on était dedans
jusqu´au cou. Cherchant du rêve, on est resté sur le banc à regarder les hommes
brasser du vent. Si vous cherchez une fin à la chanson, bah y en a pas
vraiment, hein… On a juste fini par se demander :
- Mais qu´est-ce qu'on fait là ? Affalé, fou, fêlé, un feignant ! J´ai le flow, décontracté du
gland. J´ai des relents de buffet froid, y en a qui rêvent de soirées Ferrero,
de Ferrari…
- Moi je voudrais finir...
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