Ses images m’ont immédiatement attrapée. Au bout de deux
minutes, elles me dérangeaient. Elles me touchaient et me mettaient en colère.
C’est l’œuvre, colorée et fantasmagorique de James Jean, peintre et illustrateur de comics américain.
Si
tu veux de l’éternel féminin et t’interroger inlassablement sur la crainte que
tu éprouves face à son mystère, Bienvenue dans l’univers de James Jean. Au centre de l’image, toujours une femme, une
fleur ou une petite fille. D’un autre monde que les petits garçons. Des transpercements,
des larmes et des vits. Des succubes, des sirènes, des vilas, qui sont trois
prédateurs du genre masculin (en l’occurrence… des prédatrices). Beaucoup de
rose. Des vraies questions et des vraies réponses.
Peel - 2013
Pomegranate - 2014
Wave (buried) - 2012
Bless your heart - 2016
Henoki - 2013
Forlorn rose
Maze II -2013
Et
des pubs Prada où on se chausse avec des scarabées.
Aujourd’hui,
je me disais que l’on s’attache à sa mélancolie. Qu’on finit par aimer sa folie,
on s’y sent chez soi. Et ça peut être grand ! C'est là qu'on se sent unique, finalement.
Voyager
dans les cauchemars de James Jean a quelque chose de très - trop - familier. C’est
une apothéose, toute en sucre et en vapeurs, de siècles de terreur et de
fascination de l’homme à l’égard de la femme.
Cette nouvelle est, parmi les textes que j'y publie, celle qui marche le mieux sur Wattpad : avec 120 000 lectures à son actif, elle se classe dans les premières positions de la catégorie #Nouvelles depuis pas mal de mois. [EDIT : ce texte a fini par se faire striker, je ne sais pas trop pourquoi, on est sur un niveau de porn assez light, mais bon. Flemme de la remettre en ligne, lisez-la donc ici !] Elle se présente comme une parodie de 50 nuances de Grey (que je n’ai pas lu, donc bon…) et se base sur ma propre expérience des relations de domination / soumission. À une certaine époque de ma vie, j’ai tremper un orteil dedans : un mec m’avait captée sur je ne sais plus quel site et on avait commencé un petit jeu… il avait mis en place des règles (qui sont devenues les chapitres de cette histoire) et m’a lancé quelques challenges à relever, genre me pisser dessus, me branler d’une certaine façon à heure fixe etc… le dernier, c’était d’acheter en...
Il n’est pas nécessaire d’être experte en astronomie maya pour comprendre le Tzolkin ! Mais ça demande une petite gymnastique mentale quand même. Prête à stimuler tes neurones ? Note : toutes les images sont réalisées par moi (à part ce petit logo Hunab Ku à gauche) et sont libres de droit. Vous pouvez les imprimer, les partager... Si vous y trouviez des erreurs, je vous serais très reconnaissante de bien vouloir me les signaler, je m'empresserais de les corriger :) Rassure-toi, pragmatique terrienne qui peut-être craint la magie, je te rappelle que le Tzolkin est une application mathématique , ce ne sont que des nombres qui se combinent entre eux. C’est à la fois spirituel et logique. Le meilleur récapitulatif que j’ai trouvé est celui-ci, sur le site du Musée Canadien de l’Histoire , il nous rafraichira la mémoire sur ce qu’on a appris hier sur les mayas : Le calendrier maya date probablement, dans sa forme finale, du premier siècle...
A prononcer très vite : conisation, utérus, aménorrhée, dysménorrhée, parturition, glaire cervicale, trompe de Phallope, cul-de-sac vaginal. Bienvenue en Gynécologie. Quand vous lirez ces lignes, je m’éveillerai doucement, telle la Belle au Bois Dormant dans son cercueil de verre sous les lèvres du Prince Charmant, avec un utérus tout neuf. Plus concrètement, ce sera dans une clinique privée, après une anesthésie générale, une conisation à la anse thermique et une vaporisation laser dans le CSV, le tout par les voies naturelles. Le Prince Charmant n’a qu’à bien se tenir. Ça en jette comme ça, avouez que ça donne envie d’en savoir plus. Ma chirurgienne est un bon médecin : elle explique, elle demande si j’ai des questions et y répond. Avec le langage des médecins, bien sûr. Je n’ai pas eu d’explication pour l’opération au laser. Il se trouve que le virus a également attaqué la paroi de mon CSV (ça me fait rire parce que même mo...
Utiliser le calendrier maya , c’est jouer avec sa symbolique. Il amène à visualiser chaque jour de notre vie comme des briques qui s’empilent les unes sur les autres au fil du temps. Chaque jour, tu poses ta pierre. Eh bien je ne sais pas vous mais moi, avant, j’oubliais toujours les petits cailloux que je laissais derrière et je me sentais toujours un peu perdue, incapable de comprendre comment j’en étais arrivé là. C’est fini tout ça. Cette façon de procéder rend les choses très vives, très présentes, pour ainsi dire… inoubliables. Celleux qui pratiquent l’art du temps maya le disent toustes : tu vois ta vie en 4D. Le Calendrier des 13 Lunes et le Tzolkin fournissent des plans d’interprétations à plusieurs niveaux : quotidien, mensuel, annuel ou à l’échelle de toute la vie. Donnez-vous quelques heures de calme et lancez-vous… Je vous propose des fiches à compléter pour dresser vos portraits de naissance et annuel, n’hésitez pas non plus à imprimer les ta...
Saartjie est une jeune femme Boschimane : une indigène d’Afrique du Sud, du Cap pour être plus précise. Saartjie serait née en 1789 (mais ça n’est pas certain), date qui doit vous évoquer quelque chose… vous savez les droits de l’homme, toussa… et bien, Saartje n’en verra jamais la couleur. Elle est noire, dans le Sud de l’Afrique. C’est une fille. Et elle possède des particularités physiques qui lui valent d’être livrée par sa famille à sa naissance au baas du coin… Saartjie porte des caractères féminins hypertrophiés : stéatopygie (fesses et hanches) et « tablier hottentot », c’est-à-dire une macronymphie, des organes génitaux protubérants. Entre ses jambes pousse une sorte de réminiscence du sexe masculin.
<< Iseult aux blanches Mains - Salvador Dali (1970) Tout va bien chez vous, 2021 commence bien ? Ici, on reprend le chemin du chagrin d'amour le plus long, le plus dur, le plus épouvantable que notre culture a produit. Un chapitre avec plein de vieux mots, des tas de vieilles traditions patriarcales, de la vieille musique (fort belle, quoique légèrement désespérante) et une fin qui ne devrait pas vous surprendre : tout, absolument tout ce qu'entreprennent les amants pour s'oublier ou s'unir finit par échouer. Sauf que cette fois, c'est vraiment le début de la fin : Tristan va donner un tour de clé à leur destin commun. Karma is a bitch . En épousant une femme qui porte le même nom que sa bien-aimée, Tristan se met à sa place, pour ressentir ce que c'est, d'épouser quelqu'un que l'on n'aime pas. Il n'aura pas le courage de consommer cette union - passant pour un impuissant au passage - mais le mal est fait : leur amour a un ennemi de...
Sûrement mon livre préféré du monde : Regain , de Jean Giono. Il fait partie d’une trilogie, souvent qualifiée de « pastorale », avec Colline et Un de Baumugnes , qui décrivent la vie d’un coin d’Univers battu par les vents, écrasé par la vie. Je voulais le partager avec vous parce qu’il décrit minutieusement le bonheur dans lequel devait s’épanouir la mienne, de vie, mon couple. Je l’ai copié plusieurs fois sur des beaux papiers, des lignes…Je ne peux pas croire que cela ait été vain. Ça marche la magie, Giono nous le dit ! Avec cet extrait d’abord, d’un érotisme quasi chamanique… Elle a fermé ses doigts sur la main de Panturle. Elle touche la peau qui est comme une écorce avec des verrues et des entailles. Une peau chaude ! Des fois selon ce qu’il dit, le gros index enjambe les petits doigts et les écarte, entre au milieu d’eux et serre. Des fois, c’est le pouce qui appuie là, au creux sensible de la paume ...
Ouf… Yseult a bien failli devenir le jouet sexuel des lépreux du canton (!!). C'était ça ou finir au ban de la société : au mitan de cette histoire, les amants maudits entament un long exil. < Edward Burne-Jones, Amour au milieu des ruines (1894) I - Les enfances de Tristan II - Le Morhalt d’Irlande III - La quête de la belle aux cheveux d’or IV - Le philtre V - Brangien livrée aux serfs VI - Le grand pin VII - Le nain Frocin VIII - Le saut de la chapelle IX LA FORÊT DU MOROIS Nous avons perdu le monde, et le monde, nous ; que vous en samble, Tristan, ami ? — Amie, quant je vous ai avec moi, que me fault-il dont ? Se tous li mondes estoit orendroit avec nous, je ne verroie fors vous seule. » ( Roman en prose de Tristan )
Arte.tv propose jusqu’en septembre 2026 une série de petites capsules d’une dizaine de minutes sur la manière dont la culture (populaire ou académique, moderne ou ancienne) traite nos sexualités . Place du consentement, érotisation du viol, male gaze : ça peut aider, a minima, à mettre des mots sur les trucs qui grattent. La série me parait tout indiquée pour des ados à qui l’on voudrait faire toucher du doigt la notion de construction sociale de l’amour et du sexe, et la part de la culture dans cette construction. Bon visionnage !
Quand j’étais gamine, j’ai lu au moins dix fois tout Tintin, au moins. Ça me faisait voyager. À cheval entre Blake et Mortimer, qui me rebutait tout à fait et Indiana Jones, dont j’étais bien sûr amoureuse. Je n’aimais pas Tintin, d’ailleurs, et encore moins son clebs, non, moi j’aimais bien le Capitaine Haddock. En grandissant, j’ai remarqué une chose : il n’y a pas de personnages féminins dans Tintin (d’ailleurs, Tintin n’a pas de femme, ni le Capitaine, ni le professeur Tournesol, ni Nestor, ni…bref), à l’exception très notable de l'affreuse Castafiore, sa camériste toujours à deux doigts de se trouver mal, plus quelques figurantes, passantes ou servantes. Hergé était un homme de son époque, allez-vous avoir envie de dire... Des mondes sans femmes, on en trouve à la pelle dès qu'on quitte la littérature romantique... tout particulièrement au début du siècle précédent. Tintin, donc, mais aussi, chez Maurois. Filifers et Patapoufs , vous connaissez...
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