Mon cœur...

… mais aussi le tien, cher lecteur, chère lectrice, est une sorte de bijou. Il est souvent décrit comme une pompe, mais il faudrait plutôt le qualifier de moteur.

Il n’est pas plaqué d’or, mais fait de bon muscle bien vivant, la viande étant particulièrement épaisse à sa base. Le muscle strié qui le constitue, le myocarde, est tapissé à l’intérieur d’une membrane appelée endocarde, et à l’extérieur d’une autre nommée péricarde. Le tout est robuste, élastique et creux, automatique, indépendant, intétanisable, excitable, contractile et conducteur (les cellules de mon cœur sont aptes à transmettre l’excitation).



Mon coeur est constitué de deux hémisphères qui ne communiquent pas ensemble : le droit et le gauche. Chaque hémisphère est divisé en deux chambres, qui elles communiquent entre elles, le ventricule (dans le ventre de mon cœur) et l’oreillette (comme des oreilles au-dessus des ventricules). Entre les deux chambres, les valvules auriculo-ventriculaires ouvrent ou ferment le passage. Tout ce petit monde flasque et élastique va jouer  de concert une révolution cardiaque, puis deux, puis dix, puis 4 milliards de fois.

Diastole, systole, diastole, systole. C’est son tic-tac.


Diastole et systole

Diastole (A) : c’est la phase de repos de mon cœur, pendant lequel il se remplit. Mon cœur se repose plus de la moitié du temps. Les oreillettes reçoivent le sang par les veines pulmonaires (depuis les poumons où le sang s'est rincé) et par la veine cave (depuis le reste du corps), pour le déverser dans les ventricules, détendus. Ça se gonfle, ça s’imbibe, tranquillement, les tuyaux de sortie des ventricules, l’artère aorte à gauche et l’artère pulmonaire à droite, étant bouchés par d’autres valvules, les valvules sigmoïdes. Ça se remplit. Le ventricule est rempli à 80% lorsque la systole commence.

Systole (B, C, D) : les oreillettes se contractent, sans cesser de recevoir du sang, injectant une petite quantité de sang au contenu des ventricules. Puis c’est au tour des ventricules de se contracter. Les valvules sigmoïdes sont toujours fermées, le sang ne peut toujours pas sortir, il est donc comprimé. Cette pression referme également les valvules auriculo-ventriculaires : les deux chambres ne communiquent plus. Quand la pression dans les ventricules devient plus forte que la pression dans les artères, de l’autre côté des valvules sigmoïdes, celles-ci s’ouvrent. Le sang est envoyé sous pression dans les artères.


De mon cœur part le système clos et à sens unique de mon réseau sanguin, qui, par un jeu de sections et de variation de débit, fait circuler mon sang, à des vitesses variées, d’organes en muscles. Il y court par les artères, puis les artérioles, se répand dans les capillaires, au niveau des organes/muscles, puis en revient par les veinules, et les veines. Les artères et artérioles sont élastiques pour atténuer l’intermittence du débit en provenance de mon cœur, contractiles pour faire varier leur diamètre et adapter le débit ; les capillaires sont très fines et nombreuses, elles présentent une paroi extrêmement mince (moins d’un micromètre) directement en contact avec la lymphe qui imbibe les organes, ce qui fait d’elles une surface d’échange prodigieuse : 6 500 m². Le sang y circule lentement et à faible pression ; les veines, enfin, sont extensibles et munies de valvules pour empêcher le reflux du sang.


  

POUR RÉSUMER

Mon cœur est donc, fondamentalement et par définition :

- souple et persévérant, entêté.
- automatique.
- creux et plein.
- alternativement au repos, contracté, sous pression.
- le point de départ et le point d’arrivée de chaque parcelle de vie en moi.


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