Articles

Je suis POUR

Je suppose, vu que vous êtes ici à traîner, peut-être, de post en post, que vous êtes quelqu’un de bien, d’où il s’ensuit que vous êtes : - CONTRE la transformation en poubelle de votre environnement direct, voire moins direct. - CONTRE l’exploitation de l’Homme par l’Homme. - CONTRE les actes irrationnels et dangereux. C’est que vous êtes normal, tout ça est frappé au coin du bon sens. Mais alors, vous n’y avez peut-être pas pensé, mais ça va forcément de pair avec ce qui va suivre. Comme je suis quelqu’un de normal moi aussi, je suis : - POUR la poussière, les tâches de gras, les bactéries et les acariens. - POUR la pluie en avril, la neige en décembre. - POUR perdre mon temps à râper mes carottes, cuire mes patates, et même, perdre encore plus de temps à les cultiver moi-même. - POUR les chiffons en tissus, les t-shirt en coton, et les pulls en laine. - POUR le savon de Marseille qui pique les yeux et ne démêle pas les cheveux. - POUR la grippe qu...

L'une de nous est de trop dans ce lit

Souvent, elle est dans la chambre avant moi. Il passe tant de nuit, à demi seul avec elle, et moi. Il la regarde avec un plaisir évident ; moi, je n’aime pas son rire niais, ses fausses larmes, et ses attributs qu’elle déballe en permanence. Elle ne parle que de fric, de soleil, de pouvoir, d’elle-même… Il peut passer des heures à profiter des plaisirs qu’elle lui propose, il mate, il soupire, il se touche négligemment. Elle le fait rire, parfois, son regard s’allume, il se fend d’un sourire, d’une petite gaule. Si sûre d'elle, elle a plus d’une corde à son sac, la maligne. Elle ne laisse personne indifférent, et tout ce que je peux faire, c'est rire avec lui, je contemple son sourire né du plaisir qu’elle lui procure, je le caresse, je me vautre devant elle.

Aménorrhée

J’ai tellement mal aux seins… Au réveil, ils sont tendus comme fruits trop mûres, au bord de la gerçure. Ça tiraille, ils sont lourds, gonflés, énormes. Pour la première fois de ma vie, mes décolletés ressemblent à des décolletés. Petite compensation. Dans mon ventre, c’est chamboulé. Ca tire là, ça gargouille ici. Je mange pour deux, déjà, la balance s’affole. Le ventre, poigné. Et dans ma tête ? Je me suis dit d’abord : « Non, pas possible ». Les mains qui tremblent. Et puis, la tête, tellement contente. Elle galope, elle jugeotte, elle tourne et retourne la chose, la bougeotte des neurones, ils disent « la valse des émotions ». Je me suis fait un café. J’ai sorti la ptite boite violette, au fond de l’armoire de la salle de bain. J’ai bu mon café. Deux petites barres.

L'amour face à face

À quatre pattes, je lui tourne le dos. Alors il voit le violon de mes formes, et moi, le drap sur lequel je bave et que je froisse. Il peut empogner mes hanches, pétrir mes fesses, atteindre mes seins en glissant ses mains le long de mes flancs, de mon ventre, me tirer les cheveux. À un moment donné, la main qui repose sur mes fesses laissera certainement un de ses doigts glisser dans ma rondelle. L’appui est stable, mais l’ensemble à une nette tendance à s’affaisser. Sur le ventre, je lui tourne le dos. Il prend appui sur ses bras pour se décoller de moi, ou s’allonge sur mon dos. Son pubis tape sur mes fesses, ses couilles sur mes grandes lèvres. J’embue l’oreiller, je le mords s’il le faut. À chaque coup de reins, je remonte un peu plus vers le mur. Il peut m’ensarcophager, m’envelopper, me contraindre. En cuiller, je lui tourne le dos. Il ne voit que mon cou, son nez dans ma nuque et mes cheveux. Son souffle bruisse dans mes oreilles, il est au plus près de moi, pas un ...

Le paresseux

C’est forcément une question que vous vous posez : est-ce que les paresseux font l’amour ? Est-ce qu’ils font ça bien ? Est-ce que c’est pas, quand même, un peu trop tumultueux pour eux, qu’on voit traîner mollement du lit au canapé, une tasse de camomille à la main ? Faux. Idée fausse et préconçue. Du grand n’importe quoi. Vous avez confondu paresseux et fatigué. Je définirai tout d’abord cette notion : le paresseux.

Recommandations de 1990

Vous aimez l’orthographe ? Non, car on vous a appris que c’était rigoureux et difficile, et que surtout c’était une science exacte : pour le moindre mot, une orthographe et une seule. Alors qu’en fait pas du tout. Ouvrez le dico : des mots à orthographe multiple, il y en a. De la logique ? Oui, bien un peu, en effet, mais d’une logique que l’on réserve soigneusement aux lettrés, aux autres, les règles. Fermez votre bled ou votre besherel. Pour vous, rien que pour vous, il y a les Recommandations de 1990 . Des « règles » d’orthographe, fort simplificatrices, mais malheureusement fort méconnus, malgré leurs 17 ans d’âge. Mais avant de vous en faire part : bref historique.

On échange ?

Image
Au creux de notre excursion au pays de notre sexualité s’est glissée cette idée : l’échangisme. Pourquoi l’échangisme et pas le triolisme, ou même, la partouze ? Par souci d’égalité, tout d’abord (l’idée est de lui, perso, je ne compte pas tenir les comptes…). Pour aller doucement ensuite. Mais !! Malgré ce principe édicté, une autre idée qui flotte : le fantasme, en ce qui concerne monsieur, de se retrouver entre les bras de deux filles. Intention louable, contre laquelle je ne conçois d’élever aucune objection.

Corporellement parlant

Des fois, quand je ne peux plus parler, soit qu’il me manque des mots, soit que je manque de volonté, de courage, c’est mon corps qui me hurle dans les oreilles. Autrui n’entend rien, mais moi, je comprends mieux. Ce qui n’est pas totalement inutile. Je veux parler de ces étranges sensations qui surviennent parfois, toujours les mêmes, souvent dans des moments difficiles, ou pour le moins cruciaux. Au jour d’aujourd’hui, en ce qui me concerne, j’en reconnais au moins quatre, avec comme lieux d’expressions favoris, la gorge, les aisselles (?), les mâchoires…

L'indémoulable de Jean-François

Image
C’est avec stupeur que je le constate : je ne vous ai toujours pas fait part de cette divine recette, qui fait merveille très régulièrement… C’est un gâteau très spécial… Il est tout raplapla ? C’est normal. Il est impossible à démouler ? C’est normal aussi. Son nom ? L’Indémoulable de Jean-François .

Je veux

Je veux qu’il soit doux, mais qu’il me force un peu. Qu’il décide pour moi de ce qui me fera trembler de plaisir, et qu’il me laisse le faire comme je le fais bien. Qu’il me malmène avec tendresse, qu’il me saccage avec minutie, mesure et réflexion. Que ça sente la sueur, les hormones, le cul, que l’air soir lourd et gras, mais qu’il soit aussi chargé de soupirs légers, de poils aériens, de pensées romantiques, d’eau de mer, de cris de zoziaux, d’herbe et de vent.