L'une de nous est de trop dans ce lit
Souvent, elle est dans la chambre avant
moi. Il passe tant de nuit, à demi seul avec elle, et moi.
Il la regarde avec un plaisir évident ;
moi, je n’aime pas son rire niais, ses fausses larmes, et ses attributs qu’elle
déballe en permanence. Elle ne parle que de fric, de soleil, de pouvoir,
d’elle-même…
Il peut passer des heures à profiter des
plaisirs qu’elle lui propose, il mate, il soupire, il se touche négligemment.
Elle le fait rire, parfois, son regard s’allume, il se fend d’un sourire, d’une
petite gaule. Si sûre d'elle, elle a plus d’une corde à son sac, la maligne.
Elle ne laisse personne indifférent, et
tout ce que je peux faire, c'est rire avec lui, je contemple son sourire né du
plaisir qu’elle lui procure, je le caresse, je me vautre devant elle.
S’il n’est pas trop tard ce soir,
peut-être nous retrouverons-nous dans les bras l’un de l’autre, à forniquer
sous ses yeux, sous le flot incessant de ses paroles, de son bruit. Elle ne
prend même pas la peine de se taire, et nous finissons, tous les trois, par
former un bizarre égrégore. Elle ne jouit pas vraiment avec nous, les mélanges,
ce n’est pas son truc, elle préfère l’exhib, et puis le voyeurisme.
Mais des fois, elle le subjugue, et
moi-même, je me surprends à la contempler à mon tour, si belle, si brillante ! Mais
elle peut être tellement… violente quand elle s’y met, grossière aussi,
pathétique de connerie, si vous voulez mon avis. Pas un sou de jugeotte. Et
tout ça pour quoi ?
C’est un jeu qu’elle joue, elle nous
flatte, nous aguiche, elle fait tout pour nous plaire, mais toujours dans cette
relation à sens unique. Elle est duplice, elle feint, elle nous trompe avec une
légèreté déstabilisante : elle ne donne jamais tout ce qu’elle promet. Il dit
que sa conversation le détend, mais j’ai des yeux pour voir : elle ne le
regarde même pas, et moi, je ne fais pas partie de son monde. On s’y retrouve
toujours sur le carreau, elle prend, fait sembler de donner, et puis
finalement, il parait qu’elle finit par vous envoyer vous faire foutre, en vous
crachant à la figure. Sa famille me désespère, ce n’est que forcenés, shootés
et peroxydés. De tout mon être, je ne veux pas la connaître. Mais elle est
tellement insondable, cet appel du vide si fort…
Lorsque ses yeux sont brûlés de la
reluquer tant qu’il peut, il explique qu’il se fait tard, qu’il doit dormir,
que c’est tout pour ce soir. Encore excité par sa compagnie, il se couche,
électrique, tendu, et tellement las aussi. Et il s’endort.
Je reste les yeux ouverts, la vague me
prend par les pieds, les tortille dans les draps, ça remonte dans mes jambes,
ça inonde mes cuisses, ça bouleverse mon ventre, mes poumons se vident, et ma
gorge me serre quand le tout arrive aux yeux. Ennemie jurée, elle nous a amené
si loin des ptits chemins sensuels, à suivre ses grandes phrases, ses petits
mots mesquins et ridicules. Elle nous a impatienté, elle nous frustre, mais
surtout, elle nous vole nos nuits. Salope.
Putain de toi, bavarde nyctalope.
Voilà qui éclaire lumineusement (sic) le billet que j'ai précédemment commenté...
RépondreSupprimerVous êtes sûr ? Je parle de la télévision.
SupprimerArgh! Je suis fait comme un rat! Vite!, rassemblez vos affaires, glissez-les dans un ou plusieurs sacs et Fuyez! Fuyez! Vous n'avez aucune chance et en plus elle Ronge de ce vous reste de lucidité, c'est la pire des Konasses, la plus toxique...., Vite!
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