Articles

Coïtus Impromptus

Coïtus impromptus Faut faire vite Nous dépiauter du bas Sortir ton vit Me tendre les deux bras Du plat de la main cambrer Humer la moquette Sur les pointes me monter Fourrer ta grosse bête Soubresauter d’une poigne forte Me juter sur le dos Dans l’encadrement de la porte Et partir au boulot.

Fringale

Ça creuse d’être creusée. Pis, globalement, j’ai tout le temps faim. Alors, à 2 heures du mat’, quand il m’a rendu les abdos et autres muscles utiles aussi fermes qu’il m’a attendri la chair du derrière (et du devant), je ne vous parle pas de la fringale qui m’assaille. D’habitude, je ramène sur la table de nuit tout ce qui m’est tombé sous la main en ouvrant placards et frigo. Cette fois, il fallait au moins la table de la cuisine. Je mets une casserole sur le feu, j’y vide une bouteille de lait. Je vais au plus rapide et satisfaisant, c’est-à-dire que je fais l’impasse sur le Chocolat Royal (deux rangées de chocolat à cuire par personne, plus une pour la casserole, à faire fondre dans le lait, ajoutez un sachet de sucre vanillé), et même sur le Van Houten, pour déverser même pas honteusement 5 cuillers de Grokouik au fond d’une large tasse. J’empoigne la brioche, ce qu’il reste de chocolat, le nutella, de la compote. J’hésite devant le pâté en croûte. Non, c’est pas ...

" Sapristi !

... comme je vais être belle ! » A peine levée, debout devant la glace, les mains écartant les pans de ma chemise matinale, je ne me lasse pas de me voir grossir.

Fondue

Image
Chacun sa nourriture spirituelle.   Certains s’abîment en prières, en travail, en musique, pourvu que les sens et la tête se remplissent. Toi, c’est mes tétons et les fraises tagada, la peau de mon ventre et la rondeur pointue de mon ptit cul. Si je pouvais tenir dans ta main, tu m’y ferais fondre, avant d’aller y croquer l’amande, la noisette, la petite noix qui reste entre tes doigts. Fondue Volu. Croquée.

El Desierto - Lhasa

Image
EL DESIERTO (Lhasa) He venido al desierto pa reirme de tu amor, ¡Que el desierto es más tierno y la espina besa mejor! Je suis venue dans ce désert pour rire de ton amour Car le désert est plus tendre et l'épine embrasse mieux He venido a este centro de la nada pa gritar, Que tú nunca mereciste lo que tanto quise dar... Je suis venue au centre du néant pour hurler Que tu n'as jamais mérité ce que j'ai tant voulu donner He venido yo corriendo, olvidándome de ti, ¡Dame un beso pajarillo no te asustes colibrí ! Je suis venue en courant... en t'oubliant Embrasse-moi oiseau... N'aie pas peur colibri He venido encendida al desierto pa quemar, Porque el alma prende fuego cuando deja de amar... Je suis venue enflammée dans ce désert pour brûler Car l'âme prend feu quand elle cesse d'aimer.

Décalés

Doucement, nous alternons nos vies. Lui me bourre la journée, moi je le quitte la nuit. On s'engueule sous le soleil, mais pas trop, que je puisse en profiter sous la lune. On pourrait casser (mais pourquoi je le dis, d'ailleurs ? parce que ça fait encore peur) ! Je lui ai dit. Pour sa vie. Qu'elle se ferait probablement (p... Volu) sans moi. Ça reste de l'ordre de la menace pour lui. Si je lui dis, c'est que je cherche à le faire réagir. Ça ne le fait pas réagir pour autant ! C'est vraiment ça le plus hallucinant : sa façon de tenir à moi, et celle, juste à côté, de m'ignorer superbement.

Le champ de naviots - Gaston Couté

Image
J'aime bien la fatigue de la vie, même si les grasses mat' me manquent un peu. Vi, finalement, le seul truc qui me rassure, c'est de me dire que je serais enfin utile. Plus qu'du feumier, à présent !

Lâche !

Je te le dirais pas. Un jour, tu comprendras, quand tu verras qu'il manque des meubles. Un ptit mot sur la table. Peut-être même pas. Ou alors je te dis rien, mais tu sais tout. Genre tu fouilles, et tu trouves. Ben oui, c'est ça de cacher. Ou encore, je te le dis, et on regarde ce que ça donne. Aucune solution n'est la plus simple. Dans tous les cas, il faudra que je te regarde dans les yeux à un moment donné.

L'Exclue - Alina Reyes

« Déçue par les hommes, les femmes et la société en général, qui tous m'avaient laissée sans emploi, je décidais d'en finir par une grande histoire d'amour avec moi-même. Partie sans laisser d'adresse, je m'installai au Luxor, rue de M.

La mer et la mariée

Ça fait comme une succession de vagues, comme la marée... Imperceptible si vous n'en faites pas partie... Contre mon dos, il ondule doucement, ses bras qui font le tour de mon ventre, pour se rejoindre entre mes jambes.... Sur les flancs, on tangue doucement, on froisse les draps avec patience.... La marée monte... dans mes reins, mon ventre... beaucoup plus haut en fait... jusqu'à la gorge.... Elle monte avec certitude, elle sait ce qu'elle veut cette grande surface tiède... elle lèche la plage, doucement, l'entame, gagne du terrain... du bout du bout, elle me remonte le vibration de plaisir jusqu'en haut du crâne. Fiché dans Volu, il s'arrime de ses mains sur mes hanches, et nous basculons solidement sur les genoux, pliés l'un dans l'autre.... Je le sens sur mon foie, mon estomac, qui lui laissent place... je le sens qui remonte tout ce qu'il peut, des ondes jusque dans les dents... le cerveau à la retourne, l'abdomen ...