Quand la Cup est pleine, il faut la vider
La cup est toute de silicone faite. Elle est lisse, souple, ce qui permet une introduction pas trop compliquée (comptez quelques cycles d’entraînement pour viser sans vous tromper votre col d’utérus). On l’aplatit, avant de la plier en deux puis de l’introduire. On n’a ensuite plus à y penser plus de 2 à 4 fois en 24 heures, ce qui bat à plate couture tous les tampons et serviettes périodiques.
LA CUP, C’EST PÉDAGOGIQUE
Mais attention : votre col ne se trouve pas au bout de votre vagin ! Non, il arrive par au-dessus, aux deux-tiers de la distance. Donc, faut viser. Elle fait un bruit de ventouse bizarre en s’ouvrant, aspirant tout l’air qui se trouve là, puis se met au boulot sans plus attendre : elle recueille votre « sang ».
Je précise ici l’usage des guillemets : le flux menstruel n’est pas vraiment du sang. C’est de la désagrégation de tapisserie utérine (fragments nécrotiques de l’endomètre, sécrétions cervicales, bactéries, protéines…) teintée de sang. Je vous assure qu’il faut pas se le mettre en perfusion, ça boucherait la canule. D’ailleurs, utiliser une cup vous fera voir très précisément l’aspect de vos règles. C’est gluant comme du blanc d’œuf, et ce n’est pas bleu.
LA CUP, C’EST UN PEU SALE
Bon, évidemment, faudra vous salir les mains, et vous les nettoyer avant et après, tel Ponce Pilate. C’est justement pas comme un tampon qu’on attrape dédaigneusement entre le pouce et l’index par la ficelle pour surtout ne pas rentrer en contact avec sa nature intime, non, faudra y mettre toutes vos premières phalanges (excepté l’auriculaire) pour la mettre (il faut la faire tourner sur elle-même dans un sens puis dans l’autre pour assurer son adhérence à la forme ovoïde de votre col) puis pour aller la chercher. Si vous avez les ongles un peu long, investissez dans une brosse à poils durs.
Et là, idem : pas de micro-capsules à l’aloé vera ou de Camomille piégeuse d’odeur : préparez-vous à savoir ce que ça sent, tout ça. Rien d’insurmontable, rassurez-vous.
LA CUP, C’EST HYGIÉNIQUE
Eh oui, c’est sale mais c’est plus propre !
Eh oui, c’est sale mais c’est plus propre !
D’abord, ça ne sent rien… tant que vous la portez. Ensuite, si vous savez la poser, vous n’en mettez pas partout. Rien qui dépasse.
Mais ça n’est que le début du bonheur : le vrai bonheur, c’est qu’elle ne vous expose pas au Syndrome du Choc Toxique, belle saloperie « rare mais mortelle » (comme disent les boîtes de Tampax) qui peut abréger votre vie en quelques jours ou vous rendre stérile à vie. Chouette ! Il est déconseillé, pour cette raison, d’utiliser des tampons en continu : ce n’est pas le cas de la cup, qui peut même être portée « en prévision » des règles.
La cup se lave entre chaque retrait/insertion, au savon. Entre deux cycles, vous pouvez la plonger dans l’eau bouillante quelques minutes avant de la remettre dans son joli petit sac fourni avec.
LA CUP RESPECTE TON VAGIN
La cup n'assèche pas les muqueuses puisqu'elle n'absorbe pas, et évite la macération du flux menstruel, ce qui protège ta flore vaginale. Elle est conçue en silicone chirurgical. Ainsi, nous serons toutes, un jour, siliconées. Sauf qu’au contraire des implants mammaires, il n’y a encore eu aucun scandale à l’écoulement du silicone dans l’organisme…
La cup se fait oublier… comme un tampon, il paraît… Or, là, pour de vrai, fini la sensation que le tampon que tu portes est plus chaud que ton propre corps (mais ça fermente ou quoi ??), la vision légèrement apocalyptique de l’empreinte 3D de ton vagin couleur cadavre, du sang en décomposition (la cup crée un vide d’air, donc pas de décomposition, le flux en sort rouge vif, luisant, sympathique), fini le Tampax quasiment sec qui donne l’impression de mâcher du papier et qu’il faut tirer comme un âne, fini le Tampax gorgé de flotte en sortant de la piscine.
La cup ressort dans le même état qu’en entrant, qu’elle soit vide ou pleine, et aussi facilement qu’une poule pond un œuf (côôôt).
LA CUP, C’EST ÉCOLO/ÉCONO
La durée de vie d’une cup, c’est… 10 ans. Je répète : un jour, vous achetez une cup 30 euros, et pendant 10 ans, vous envoyer se faire foutre les marchands de tapis serviettes et autres tampons. Bon, j’idéalise : perso, j’achète toujours des serviettes, pour le premier jour parce que tout ce qui a eu le temps de sortir avant que je mette la cup va quand même finir dans ma culotte, et que les derniers jours, la cup ne sert pas à grand-chose.
Ça reste une économie très nette… Le nombre de serviettes utilisées est dérisoire (messieurs, saviez-vous qu'une serviette se change toutes les deux heures ?) et je peux me permettre d’acheter des serviettes « bios », moins efficaces que les Nana en termes d’absorption, mais… bios.
Bonjour,
RépondreSupprimerCet article comporte des erreurs à propos du syndrome du choc toxique aussi probable avec une cup qu'un tampon. Il ne faut pas garder une cup plus de 6h d'après les dernières recommendations des hospices civils de Lyon ayant mené une étude sur le sujet.