La Roue de Fortune
Mon dernier tirage remontait au 15 août 2013 : tous les 6 mois, c’est à peu près mon rythme. Le plus souvent, je me tire les pièces, puis je finis avec une lame de mon jeu de Tarot. Je ne sais pas faire de tirage traditionnel, avec plusieurs cartes, parce que je ne les connais pas bien. Alors, je n’en tire qu’une. Je me figure que c’est la chose qui marche à côté de moi, en ce moment.
Cette fois, je tire LA ROUE DE FORTUNE.
Petit descriptif.
La carte porte le nombre X, un nombre puissant dans la mesure où il s’agit d’un « nouveau 0 ». Elle est donc un point de départ. Il nous en est donné plusieurs dans la vie, heureusement !
La Roue de Fortune, c’est le vent qui tourne. Ce qui était en bas se trouvera en haut. Ce qui était en haut dégringolera.
Ce mouvement est représenté par la roue, bien sûr, dans laquelle sont prises deux créatures, difficilement identifiables. On peut toutefois voir que celle qui monte est un être « bon », qui porte toutefois un collier : il se plie, se soumet à une règle. Mais il tient aussi le caducée d’Hermès, Dieu des Arts et de la Connaissance. Il représente donc l’acte réfléchi, guidé par un mental clairvoyant.
L’être qui déchoit ressemble davantage à un démon, une chose vile. Elle porte des cornes, un trident, attributs du Diable. Il représente nos pulsions, nos émotions, tout ce qui échappe à notre mental et peut nous mener dans des impasses dangereuses.
Cette roue, c’est votre vie.
En équilibre improbable, assis sur un plateau posé sur cette roue, un Sphinx. Il est muet et immobile, il n’intervient pas pour le moment. C’est ce qui fait dire aux diverses interprétations de cette carte que vous avez votre Destin en main, c’est vous qui décidez, personne ne le fait pour vous, pas même Dieu. Toutefois, le Sphynx porte une épée : vous ne couperez pas aux conséquences de vos actes. Il dit : « Vas-y, fais ce que tu veux ! Mais ce ne sera pas sans conséquences… » Il est donc susceptible d’intervenir.
La Roue possède également une manivelle : qui la tournera ? Personne ne la tient, d’ailleurs, aucun des trois personnages ne peut s’en saisir sans se casser la gueule, et elle est tournée vers le consultant. C’est bien à vous d’agir. Le fameux train qui roule toujours…
L’ensemble est posé sur une barque flottant sur l’eau : l’équilibre est plus qu’instable ! La partie ne sera pas facilement gagnée, il faut veiller à la justesse de chaque pas que nous faisons. De cette barque, formée de deux demi-lunes, s’élancent deux serpents, dont l’un serait mâle, et l’autre femelle, ils portent d’ailleurs les mêmes couleurs que les barques qui les supportent. Oui, la vie est désespérément binaire… A moins que ce ne soit une richesse, quelque chose de rassurant, finalement qu’elle ne soit ni toute blanche ni toute noire ? Elle est les deux.
Le message communiqué est des plus paradoxaux… en somme, la Fatalité n’est qu’une probabilité, sur laquelle nous pouvons avoir prise, du moins en partie. Nous ne pouvons pas choisir ce qui nous tombera sur le nez. Mais nous pouvons décider de la manière d’y réagir. Et en tout état de cause, nous sommes maîtres de la justesse, dans le sens de probité, honnêteté, moralité, de nos actions, non seulement à l’égard d’autrui, mais aussi envers nous. Je ne sais plus qui disait que la Joie ne se trouve que dans l’action digne. Il se trouve que ce sont tout à fait les questions auxquelles je suis confrontée aujourd’hui.
Cette carte marque la fin d’un cycle, le début d’un autre. Vous êtes vierge, en quelque sorte, dans un nouveau pays, sous un nouveau soleil. Cette lame, comme les autres, ne vous prédit rien de particulier, elle vous rappelle simplement un principe que peut-être, vous avez perdu de vue… La Roue ne tourne pas QUE dans le mauvais sens, non, mais uniquement dans celui que vous lui avez choisi.
Ainsi, je me découvre malade. Il est clair que ma survie, du moins le confort de la vie qui me reste peut-être, va grandement dépendre de l’état d’esprit que je vais y mettre, et ne sera pleine que de ce que je vais y apporter.
« Le Destin conduit celui qui accepte…
Celui qui le refuse, il le traîne. »
Alexandro Jodorowski
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