Portrait

Allez, je lève le voile. Je vous livre un portrait de moi telle que je suis… dans la tête de ma fille. C’est relativement réaliste, surtout les chaussettes. Mes chaussettes porte-bonheur, que je portais le jour où elle a fait ce portrait. Je souhaite quand même rétablir quelques vérités, et analyser de loin ce fantasme maternel.



- Je ne ressemble pas à une voiture volée. Je ne sais pas où elle a été cherché tout ça. Il m’arrive de me maquiller les yeux de noir. J’ai du rose… sur mon piercing, au-dessus de l’arcade droite, qui n’apparait pas, d’ailleurs. Elle aime que je me fasse belle. Elle est 100 fois plus coquette que moi.
- Je pense que les petits points sur les lèvres, ce sont mes gerçures. J’ai des lèvres difficiles. Elle en fait un rendu tout à fait artistique.

- Ma moustache ne fait pas le tour de ma bouche.

- Je n’ai jamais mis de vernis sur mes doigts de pieds. Je ne mettrais pas le même, si je le faisais, que celui que je mets, extrêmement rarement, sur mes mains. Quasiment tous les soirs, quand elle rentre de l’école, elle arbore la même couleur rose sur ses ongles, faite au feutre.

- Je n’ai pas un teint de soleil. Elle m’a réclamé du beige pâle, je n'en avais pas, puis elle m’a demandé si du blanc ça se verrait, avant d’opter pour le jaune, appliqué d’une main légère (hum).

- Je ne porte pas la raie au milieu. On a beau faire, je n’ai pas de raie. Mais un ravissant éclaté. Ma fille aimerait que je porte les cheveux longs. Comme mon mari. Au jour d’aujourd’hui, ils mesurent moins de 4 cm. Ma fille a été traumatisée par la perte de mes cheveux, et plus encore, par mon apparition en public dans cet état. Elle m’a dit « C’est pas malin ».

- Je crois qu’elle ne m’a pas habillée. J’ai juste des chaussettes. J’étais en jogging ce jour-là.

- Mes oreilles… euh… Disons que je ne porte pas de pendants. J’occupe les trous en y mettant des pierres, en attendant de trouver quelque chose, peut-être, un jour, qui me plaise sans me donner de boutons. J’ai une peau difficile.


Un jour, faudra que je vous montre le portrait qu’elle a fait de son père, à l’école, sur une grande affiche à la peinture acrylique. Elle lui a collé d’immenses rastas à bouclettes.

(Graindorge est chauve)

Bref, ma fille, ma douce, je t’aime. Un jour tu comprendras pourquoi ta mère est plus bad boy que femme fatale.


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