Courrier du Q

Je suppose que cette envie d’être désirée, qui me pousse vers les hommes que j’ai séduit, c’est ça. J’ai envie qu’on me veuille. Je ne cherche pas à conquérir.

J’ai remarqué, aussi, qu’il y avait moins d’électricité dans ses mains, puisqu’il m’a, il ne peut plus vraiment me vouloir. Plus aussi souvent aussi fort. Il n’a plus la même timidité de me plaire, la même surprise de découvrir mon corps, de me voir découvrir le sien, ni l’angoisse de me voir repartir, après. Nous avons accédé (oui, accédé, parce que c’est quand même le panard) à une autre forme de sexualité, familiale, familière et infiniment intime.

Si on y trouve une sensualité rôdée et confortable, nous éprouvons tous deux le besoin de continuer à séduire, de découvrir toute chose qu’on ne peut pas rencontrer en restant chez soi…

Je me fais, à chaque fois que je peux, l’ambassadrice de l’exogamie…


Nous avons opté, avec Graindorge, pour une découverte progressive de l’adultère. On se demande un peu comment on va s’y prendre…

- un amant, une amante chacun, plus ou moins inconnu de l’autre ?
- un couple avec lequel nous parviendrions à faire naître les mêmes liens que l’on peut nouer avec une seule personne ?
- un « 2+2 », mélange des deux premières propositions ?

En fait, on cherche dans ces trois directions, en gardant à l’esprit que les réponses viendront certainement avec les personnes que nous rencontrerons, et des relations que nous construirons avec elles. J’ai d’ores et déjà posé une option sur la première. Je sais déjà que ça ne suffira pas… (et c’est bien le problème. En fait, je calcule pas, j’ai déjà dit qu’un nombre est une chose vide pour moi, il y a des abstractions dont je ne suis pas capable, le nombre d’amants nécessaires ( ?), la fréquence ne sont pas des questions que je me pose ; flou artistique ?). Voyons les choses en face, j’ai bientôt 30 ans, je suis en pleine possession de mes moyens sexuels, j’ai le mojo on the top.

Les sites de rencontre...argh. Pour mille raisons que je ne suis pas sûre de vouloir développer ici. Bref, c’est pas ma tasse de thé. Tout comme j’ai délaissé l’idée de m’amender le trognon pour me polir en surface, je ne m’y hasarderai plus pour mes propres recherches, à moins de n’avoir rien d’autre à faire, afin d’accorder du temps à ce blog.

Je ne cherche pas d’amant. Mon contrat d’adultère stimule euh stipule que je dois être fidèle, pour l’instant, à celui que j’ai déjà (comment ça, je ne vous ai pas raconté ?). 

Nous cherchons des amants. En grande pompe, tiens, je déclare la chasse ouverte  sous l’antique égide d’Emphyraïos, dieu des causes pressés et des jeunes gens (que nous sommes tous, verts, moussus, chenus, vivants et pleins de sève), autrement (et a posteriori) nommé Saint Expedit, Saint patron des causes tout aussi pressées et de la toute aussi éternelle jeunesse. Amen.
(chant du corps au fond des bois)

Pour ce faire, j’ouvre la catégorie Courrier du Cul, qui ne devrait pas laisser de doutes sur mes intentions. Vous pouvez participer si vous voulez (mais surtout y répondre ;-).

Le coup de la petite annonce, allez, ça faisait longtemps !

Je me suis imposé (assez facilement, je joue toute seule) les règles suivantes : 300 caractères espaces compris (c’est pas beaucoup), image obligatoire avec interdiction de se montrer (et qui fait une blague, si possible, l’humour détend le périnée), pas d’abréviation, pas de nombres. Vous pouvez y entrevoir ce que je supporte le moins sur PlaceLibertine… L’absence de nombre balaie instantanément toute velléité de se décrire par l’âge, le poids, la taille et incite donc à l’emploi d’adjectifs (mais aussi des compléments du nom, de justes substantifs ou, soyons fous, des propositions subordonnées relatives), ce qui est forcément bon pour le cerveau. Et la courtitude (euh), c’est pour le concisisme (bon… les mots inventés sont chaudement recommandés). Et comme d’hab’, une ambiance érotique de folie à chaque ligne, ma spécialité. C’est parti, prem’s.


Volorge et Grainlu, entité aux nombreuses pattes (toutes munies de mains palpeuses) et aux cerveaux jumeaux étroitement complémentaires, cherchent à souffler le chaud et le froid avec couple bipôlaire (brrr).

Bon, non, on va passer pour des gens bizarres, ça va jaser. Une autre.


Graindorge, mari attentif et concupiscent, et Volu, épouse épuisante et érotomane, cherchent partenaires de jeu ouverts et calmes pour des moments tendres et toniques, pour duos, trios, quatuor et plus.

Non, on va dire qu’on ne sait pas ce qu’on veut.


Jeune paire de fesses et tendre gland fougueux recherche paire(s) de joyeux drilles. 

Un peu trop catchy je pense. Pourtant, tout y est ! Attendez voâr.


L***, folle tondue et S***, poilu d’une douceur incomparable cherche à partager leur stock de tendresse et de lubricité en bonne compagnie, en une longue union charnelle de nos esprits. Escales culturelles et saveurs du terroir sont proposées au cours de la traversée. Humour indispensable.


Je vais demander au public de voter… et de faire mieux, bien sûr.


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